Mardi 27 Août - Mecerreyes > Burgos - 38 km
31ème étape



    "Le plaisir se ramasse, la joie se cueille et le bonheur se cultive"

    Bouddha




Un beau champ de lavandes...


...et là un champ d'éoliennes...


Jeu de couleurs...


L'ombre était dans le champ...


Un beau pavage naturel...



Ravissement devant ces grands espaces...





La iglesia de San Miguel à Hontoria de la Cantera


...où se trouve ce magnifique calvaire...


Un bel ordonnancement...


La iglesia de San Juan Bautista à Revillarruz


La ruta de la Lana c'est aussi la Ruta de los Girasoles (Tournesols)


Iglesia San Cristóbal  - Cojóbar


Il y avait une voie ferrée illustrée par ce voyageur,

avant qu'elle ne soit transformée en Via Verde...


La iglesia de San Martin Obispo à Cardeñadijo


L'entrée du tunnel en suivant la via Verde...





Tiens ! Rencontre d'un nouveau Chemin !





Rodrigo vient à ma rencontre...

BURGOS


Eblouissement devant cette beauté architecturale !



2 Vues d'ensemble de la Cathédrale Sainte-Marie de Burgos






2 magnifiques Tympans de la Cathédrale





L'Arco de Santa María

                                           
L'entrée de l'Albergue "La Casa de los Cubos"

Une visite à l'intérieur de la Cathédrale...

                                           
2 Statues de Saint-Roch

                                          
2 statues de la Vierge à l'enfant

                                           
2 statues de Saint-Jacques


Santiago Matamoros


Le tombeau du Cid et de Chimène

3 beaux rétables...

  












Le Castillo qui domine Burgos


Du haut du Castillo une vue sur Burgos avec en premier plan la Cathédrale





Le soir, le long d'un paseo...


La Plaza Mayor


El Ayuntamiento


Palais Historique Palacio de Capitania General


Une belle rencontre avec ce couple de Saint-Etienne et cette jeune fille...


La mère et ses 2 garçons qui terminent leur Chemin à Burgos...


Le matin de mon départ avant d'aller prendre le bus pour Irún...
 

 


    Je quitte l'Albergue à 6 h. Je prends une petite piste campagnarde qui traverse des champs de céréales et de tournesols.

    Il fait frais, le ciel est bien dégagé, je marche à un bon rythme. Après 1h30, j'arrive à un immense champ de lavandes en
    fleurs qui s'étend sur plusieurs kilomètres, protégé par un muret avec un grillage de 2 m de hauteur. C'est un champ aussi
    bien  protégé qu'un site militaire ! Le soleil se lève sur ces lavandes faisant ressortir encore plus leurs belles couleurs...

    Au loin devant moi s'aligne un bataillon d'éoliennes. L'itinéraire est plat, avec quelques bosses, à une altitude de 900 m.
    Comme il a bien plu hier, le chemin est par endroits un peu boueux. J'arrive à la fin de cette Finca, il y a un embranchement
    avec à droite l'itinéraire du Camino del Cid qui suit un GR et tout droit l'itinéraire que je choisis grâce à mon application
    "Mapas de España", car à cet endroit il n' y a pas la balise de la Ruta de la Lana, ni flèche jaune...

    Il reste 5 kilomètres avant d'arriver au premier pueblo. Je traverse une zone boisée et j'arrive près du parc d'éoliennes qui

    sont comme les gardiennes de ce haut plateau. J'arrive à un sommet d'où la vue s'étend sur ces grands espaces agricoles
    qui mélangent les belles couleurs que forment les champs de luzerne, les tournesols, les champs moissonnés, les bosquets
    de chênes verts et autres arbustes...

    J'arrive à Hontoria de la Cantera après 14 kilomètres sans rencontrer aucune habitation ni âme qui vive ! Il y a un joli calvaire
    mais pas de bar ! Je m'arrête sous un abribus pour un temps de repos. Je traverse ensuite une nationale et je prends un
    chemin agréable qui serpente entre les cultures avec quelques traversées d'arroyos et me voilà arrivé après 6 kilomètres
    à Revillarruz où je m'arrête à un bar tenu par un tunisien parlant français. Je bois 2 cocas accompagnés d'oeufs, de jambon
    de Morcilla et des lentilles. J'avais besoin de prendre des forces, car l'étape est longue ! Je traverse Cojóbar où se trouve
    une belle église de style roman.

    Ensuite, c'est l'itinéraire de la Via Verde, une ancienne voie ferrée qui reliait Santander à la Méditerrannée et qui a été
    transformée en piste piétonnière et cycliste. Le temps est nuageux et chaud, et 14 kilomètres sur cette piste c'est long et
    un peu monotone, avec l'avantage qu'il n'y a aucun dénivelé. Par inadvertance, au lieu de couper à un moment où la piste
    fait une large courbe je me rajoute 2 kilomètres ! Bon, le moral est bon, j'ai suffisamment d'eau et je peux faire des pauses
    régulièrement... Il y a un passage sous un tunnel long de 650 mètres dans lequel je mets ma lampe frontale. Je longe le
    dernier pueblo de cette étape, Cardeñadijo et j'approche alors de Burgos.
    J'ai téléphoné à Rodrigo, ce jeune espagnol rencontré il y a 2 jours qui doit venir à ma rencontre et lorsque j'arrive dans
    les faubourgs de Burgos je le vois arriver sur le chemin face à moi...

    Nous allons ensemble jusqu'au centre près de la Cathédrale où après une pause dans un bar pour boire une bonne cerveza
    bien rafraîchissante, je me rends à l'Albergue "La Casa de los Cubos" où après les formalités, je m'installe au 5ème étage.
    L'Albergue est neuve et bien agencée, c'est un peu froid et impersonnel, mais je ne vais pas me plaindre, car cet hébergement
    est bien situé et répond aux attentes des nombreux pèlerins qui marchent sur le Camino Francés.

    Je termine la soirée avec Rodrigo qui m'invite à dîner et nous partageons un bon moment fraternel, mais il faut abréger la
    soirée, car l'Albergue ferme à 22h30 !

    Demain, jour de repos et de visite... et jeudi je prends le bus pour Irún d'où je vais repartir pour parcourir un nouveau
    Chemin, la Via de Bayona ou Chemin Intérieur qui va de Irún à Burgos, passe par la province de Guipúzcoa, puis
    traverse le tunnel de San Adrián, accède à la province d'Alava et rejoint le flux des pèlerins à Burgos (11 étapes).
     

 

Hébergement à Burgos : Albergue La Casa de los Cubos
28  C/. Fernán González (A 50 mètres de la Cathédrale)
Tél. 947 268 386
4 coquilles




                                                                              La Plaza Mayor de Burgos



    Prologue de "Juste la fin du monde"

    LOUIS . – Plus tard‚ l’année d’après
    – j’allais mourir à mon tour –
    j’ai près de trente-quatre ans maintenant et c’est à cet âge que je mourrai‚
    l’année d’après‚
    de nombreux mois déjà que j’attendais à ne rien faire‚ à tricher‚ à ne plus savoir‚
    de nombreux mois que j’attendais d’en avoir fini‚
    l’année d’après‚
    comme on ose bouger parfois‚
    à peine‚
    devant un danger extrême‚ imperceptiblement‚ sans vouloir faire de bruit
    ou commettre un geste trop violent qui réveillerait l’ennemi et vous détruirait aussitôt‚
    l’année d’après‚
    malgré tout‚
    la peur‚
    prenant ce risque et sans espoir jamais de survivre‚
    malgré tout‚
    l’année d’après‚
    je décidai de retourner les voir‚ revenir sur mes pas‚ aller sur mes traces et faire le voyage‚
    pour annoncer‚ lentement‚ avec soin‚ avec soin et précision
    – ce que je crois –
    lentement‚ calmement‚ d’une manière posée
    – et n’ai-je pas toujours été pour les autres et eux‚ tout précisément‚
    n’ai-je pas toujours été un homme posé ?‚
    pour annoncer‚
    dire‚
    seulement dire‚
    ma mort prochaine et irrémédiable‚
    l’annoncer moi-même‚ en être l’unique messager‚
    et paraître
    – peut-être ce que j’ai toujours voulu‚ voulu et décidé‚ en toutes circonstances
    et depuis le plus loin que j’ose me souvenir –
    et paraître pouvoir là encore décider‚
    me donner et donner aux autres‚ et à eux‚ tout précisément‚ toi‚ vous‚ elle‚
    ceux-là encore que je ne connais pas (trop tard et tant pis)‚
    me donner et donner aux autres une dernière fois l’illusion d’être responsable de moi-même
    et d’être‚ jusqu’à cette extrémité‚ mon propre maître.

    Jean-Luc Lagarce
     


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