Dimanche 25 Août - Quintanarraya > Santo Domingo de Silos- 27 km
29ème étape



    "Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve."

    Antoine de Saint-Exupéry




Aube tourmentée...


Mon compagnon de ce début d'étape : Jose Luis


Ermita de San Roque


Huerta de Rey











A la sortie de Huerta de Rey


A
Pinarejos où se trouve une vaste aire de repos et pique-nique...


...et une jolie fontaine...


En montant vers Mamolar je côtoie ces rochers aux belles couleurs rouge :
Rouge Bismarck, Rouge Cardinal ou Rouge Cramoisi...
Ou alors Rouge de Cadmium, Orange avec un peu de Terre de Sienne et un peu d'Ocre Jaune...
Vermillon avec Terre de Sienne, Magenta permanent ou Magenta de Quinacridone,
ou enfin le Rouge Mars mélangé avec de l'Ocre Jaune....
(Les couleurs de mon ami Gilbert)



A
Peñacoba, panneaux indicateurs...


J'amorce la descente vers Santo Domingo de Silos


Première vue sur la cité avec en premier plan le Monastère


Gros plan sur l'ensemble monastique


L'entrée de la cité


Un bassin pour y jeter des pièces de monnaie


A l'extérieur du monastère


L'entrée du monastère


L'esplanade par où entrer pour aller au monastère demander pour l'Albergue...


Devant l'entrée du monastère,
un séquoia géant avec une circonférence de 8m09 à la base pour une hauteur de 35 mètres
 

Santo Domingo de Silos


    Je quitte l'Albergue avec Jose Luis qui veut m'accompagner jusqu'à Huerta de Rey situé à 6 kilomètres. Nous passons par

    un chemin non balisé en suivant un canal où se trouvent des vestiges de ruines romaines. En face sur une colline, il y avait
    une cité romaine qui a compté jusqu'à 30.000 habitants, ainsi qu'un Théâtre. Ce site se trouve sur la commune de Peñalba
    de Castro, il est connu sous le nom de Colonia Clunia Sulpicia.

    Nous prenons ensuite un chemin campagnard au milieu des champs de céréales et de tournesols. Le soleil levant au milieu
    des nuages fait un ciel tourmenté qui va peu à peu laisser place à un beau ciel bleu et qui va m'accompagner tout au long
    de cette étape. On échange tout en marchant d'un bon pas et un peu avant d'arriver au premier pueblo, on se sépare.
    Jose Luis qui connaît bien la région retourne à Quintanarraya en passant par la colline.

    J'arrive à Huerta de Rey où je m'arrête dans un bar pour prendre un petit-déjeuner. A la sortie de la localité se trouve une
    belle fontaine où je suis pris en photo par un homme que j'ai rencontré hier soir dans les bodegas.
    Je continue en suivant une route pendant près de 6 kilomètres au milieu d'un parc forestier. J'arrive à une vaste aire de repos
    et de pique-nique où je fais une bonne pause près d'une fontaine. J'en profite pour rafraîchir mes pieds que la marche sur
    la route a échauffés.

    Je continue en suivant toujours cette route forestière et j'arrive à un croisement qui propose 2 options.
    Là, je vais être induit en erreur, car sur la carte du guide, les 2 localités suivantes sont inversées ce dont je m'apercevrais
    plus tard... Je choisis donc l'itinéraire cycliste qui au lieu de me raccourcir va me rallonger l'étape de 2 bons kilomètres !
    Je continue sur une route en montée et comme j'arrive à un point haut, un cycliste espagnol s'arrête, étonné de me voir sur
    cet itinéraire. C'est alors, en regardant de plus près la carte et en comparant avec ce qu'affiche sur mon
    smartphone
    l'application "Mapas de España", que je m'aperçois de l'erreur du guide.
    Nous échangeons pendant un moment, moi en
    marchant et lui en poussant sa bicyclette. Il s'appelle Rodrigo, habite Burgos
    et comme c'est dimanche il profite de cette
    journée de repos pour faire un circuit en vélo. C'est aussi un pèlerin qui a fait
    plusieurs Chemins à pied.
    Nous échangeons nos téléphones pour qu'on puisse se revoir à Burgos.


    Je continue toujours sur cette petite route jusqu'à Mamolar où je bois 2 cocas et où je fais le plein d'eau fraîche.
    Quelques kilomètres plus loin après une bonne heure de marche à travers une forêt de pins, j'arrive à Peñacoba qui est un
    hameau avec quelques maisons. Là encore, je suis induit en erreur, car je commence à suivre la route qui descend, balisée
    avec des flèches jaunes. Heureusement, en regardant le guide, je comprends que c'est l'itinéraire pour les cyclistes...
    Retour à l'embranchement où se trouvent des panneaux et cette fois je prends le chemin qui descend directement vers
    Santo Domingo de Silos. J'en aurai été quitte pour me rallonger d'un bon kilomètre !
    J'arrive sur un sentier caillouteux qui traverse un défilé rocheux avec quelques dénivelés au milieu d'une
    végétation composée
    de pins, de cyprès, de genèvriers etc... Je fais une dernière pause avant une descente assez raide
    qui m'amène à un espace où
    se trouve l'Ermita de la Virgen del Camino et d'où j'ai une superbe vue sur Santo Domingo de Silos avec en premier plan le 
    vaste ensemble monastique.

    J'arrive au monastère, à l'endroit où se trouve l'entrée des visiteurs et je demande pour aller à l'Albergue. On m'envoie

    de l'autre côté à l'entrée des bâtiments là où se trouve un séquoia géant. Après un temps d'attente, l'hospitalero arrive
    et me conduit à l'Albergue qui est juste en face de l'esplanade où se trouvent 2 grosses sculptures de têtes d'enfants.
    Il est trop tard pour aller visiter le cloître ! Dommage ! Pour compenser, à 19 h, je vais assister dans l'église aux vêpres
    chantés en grégorien par les moines.

    Je vais dîner dans un restaurant ou pour 20 €, je vais avoir :
    Un apéritif, 2 platos combinados, 2 verres de Vin "Ribeira de Duero", une glace et un chupito de orujo de hierbas !

    Un peu cher, mais je me suis bien régalé !!!

 

Hébergement à Santo Domingo de Silos : Albergue del Monasterio
Calle Santo Domingo, 2 - Tél. 947 390 049
Aller en arrivant au magasin du monastère
Albergue neuve - 4 lits et cuisine - Donativo
4 coquilles




                                                         Le cloître du Monastère de Santo Domingo de Silos



    L'Autre
     - « Je est un autre. » Arthur R.

    À force de m’écrire
    Je me découvre un peu
    Je recherche l’Autre


    J’aperçois au loin
    La femme que j’ai été
    Je discerne ses gestes
    Je glisse sur ses défauts
    Je pénètre à l’intérieur
    D’une conscience évanouie
    J’explore son regard
    Comme ses nuits


    Je dépiste et dénude un ciel
    Sans réponse et sans voix
    Je parcours d’autres domaines
    J’invente mon langage
    Et m’évade en Poésie

    Retombée sur ma Terre
    J’y répète à voix basse
    Inventions et souvenirs


    À force de m’écrire
    Je me découvre un peu
    Et je retrouve l’Autre.

    Andrée Chedid

     

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