Mardi 28 Août 2018 - Villaconejos de Trabaque >
 Salmerón - 30 km    -
   19ème étape





La lune qui joue à cache cache...


et laisse place à l'envôutement de l'aube...



Quelques paysages en mode impressionisme...








Ce tournesol s'est retouvé isolé...


Longue piste propice à la déclamation des poèmes...


J'arrive au bord du
Rio Guadiela


Le pont pour traverser...


...et ce passage bétonné délicat, car glissant comme une plaque de verglas...


J'ai l'air serein, mais j'ai avancé cm par cm pour immortaliser ce passage...


Un coup de pinceau géant...


J'arrive en vue de
Valdeolivas


Iglesia de la Asunción de Valdeolivas








J'arrive à la fin de l'étape, en vue de Salmerón


Mon cher parapluie-parasol qui m'a permis de marcher par de fortes chaleurs...





Iglesia de Nuestra Señora de la Asunción
 

Salmerón


    Après une nuit courte, en effet je me suis couché à 1h après ce dîner exceptionnel partagé avec Pepe, Antonio, Paolino et les
    3 pèlerins espagnols. Je me lève à 5h et je suis sur le chemin un peu avant 6h. Pour commencer, il y a une légère ascension,
    l'itinéraire longe le
    Rio Trabaque, puis s'en éloigne pour aller dans les collines. Après avoir croisé une carretera on prend un
    chemin de terre avec une ascension courte mais assez raide. Le chemin passe entre des champs de céréales et encore beaucoup
    de champs de tournesols. Des chemins de terre qui traversent ces grands espaces avec une suite de dénivelés plus ou moins
    importants.

    J'arrive alors au bord  du
    Rio Guadiela que j'aperçois entre les feuillages des arbres dans lesquels il y a de nombreux
    oiseaux que l'on entend chanter leur mélopée. L'eau est belle et il y a du courant. On fait alors un virage de 180 degrés pour
    passer sur le pont qui enjambe le Rio mais juste après le pont il y a un passage bétonné avec beaucoup d'eau qui passe.
    Impossible de passer sans se déchausser. J'en profite pour me changer, mettre mon short et mettre à l'abri téléphone
    et appareil photo, et avec les chaussures autour du cou j'avance prudemment car le sol sur lequel passe cette eau est très
    glissant, c'est comme si on marchait sur une plaque de glace. Je fais très attention et fort heureusement, j'arrive sans encombre
    à traverser ce passage délicat !

    Ensuite il y a une ascension de plus de 3 kilomètres pour arriver au pueblo de Albendea. Je m'arrête à l'entrée du village
    pour un bon repos, puis je continue l'itinéraire pour arriver au prochain village Valdeolivas en suivant une carretera.
    En arrivant dans cette localité je passe près de l'église Notre-Dame de l'Assomption qui est un des monuments romans les
    plus importants de la province de Cuenca avec une superbe tour de 4 arches. Je m'arrête ensuite dans un bar boire un Coca
    et mettre des glaçons dans ma poche à eau. Il y avait 17 km pour arriver à Albendea, 4 km pour Valdeolivas et il reste 7 km
    pour finir l'étape. C'est un long chemin de terre avec de nombreux dénivelés peu importants, mais avec la chaleur qui
    s'annonce, j'installe mon parasol.

    On entre alors dans la Province de Guadalajara. Heureusement j'ai de l'eau fraîche et tant bien que mal je termine les
    derniers kilomètres qui m'amènent à Salmerón. Je vais au Bar El Cazador où je bois une bière et je
    prends les clés pour
    aller à l'Albergue qui est assez vaste mais peu équipée. Je vais prendre un bon repos après douche et lavage du linge.

    Dans la soirée je retourne au Bar El Cazador où l'on me sert un dîner dans une ambiance plutôt morose, car je suis seul client
    et heureusement je peux paratager mon vécu de ces derniers jours en publiant sur FaceBook, une manière d'être en lien avec
    quelques amis virtuels qui sont de fidèles compagnons de mon Aventure sur cette Ruta de la Lana !
     

 

Hébergement à l'Albergue Municipale, Calle Real, 14
5 Euros - Grande et peu équipée - 4 lits
Prendre la clé au Bar El Cazador
2 Coquilles


 


    Je n' ai pas toujours connu l' enfer. Il fut même un temps,
    invérifiable et donc sans commune mesure avec ma vie actuelle,
    où le paradis paradait dans mes langes.

    Mais cette année-là, j'avais juste treize ans
    et n’ayant pas d' amoureuse encore, sinon la muse
    qui me servait des vers autant qu'on peut en boire
    quand on a cet âge-là et qu' on se croit poète,
    je rêvais des femmes longuement.


    Et vrai, toutes mes nuits passaient de Blanche à Laure les femmes en revue,
    toutes les femmes en L, Luce, Lili, Léonce, Léone, Lenny, et Marielle aussi,
    et Isabelle, Christel, Estelle et Claire, Clara, Claude, Clothilde, enfin toutes
    les femmes en ailes, mes préférées pour le côté volage et volatile qu'on peut ici,
    en enfer, facilement vérifier à ses dépens ; toutes, femmes-fées qui s' étaient envolées
    avant que je décolle, gros benêt benoîtement couvé chez les frères maristes,
    à m' échauffer les sangs aux heures d'étude moites dans les bonnes pages illustrées
    du dictionnaire Larousse.


    Comme la belle souffleuse de la couverture, je semais à tout vent moi aussi dans mes beaux
    draps de petit pécheur en chambre, sous la triste veilleuse que poissaient un cent de mouches
    collées par les ailes et qui vibraient à longueur de nuit.

    Guy Goffette - Extrait de "Presqu' Elles"
     

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