Mardi 21 Août 2018 - Graja de Iniesta > Campillo de Altobuey - 21 km
12ème étape






Puisque l'aube grandit, puisque voici l'aurore

Puisque l'aube grandit, puisque voici l'aurore,
Puisque, après m'avoir fui longtemps, l'espoir veut bien
Revoler devers moi qui l'appelle et l'implore,
Puisque tout ce bonheur veut bien être le mien,

C'en est fait à présent des funestes pensées,
C'en est fait des mauvais rêves, ah ! c'en est fait
Surtout de l'ironie et des lèvres pincées
Et des mots où l'esprit sans l'âme triomphait.

Arrière aussi les poings crispés et la colère
A propos des méchants et des sots rencontrés ;
Arrière la rancune abominable ! arrière
L'oubli qu'on cherche en des breuvages exécrés !

Car je veux, maintenant qu'un Être de lumière
A dans ma nuit profonde émis cette clarté
D'une amour à la fois immortelle et première,
De par la grâce, le sourire et la bonté,

Je veux, guidé par vous, beaux yeux aux flammes douces,
Par toi conduit, ô main où tremblera ma main,
Marcher droit, que ce soit par des sentiers de mousses
Ou que rocs et cailloux encombrent le chemin ;

Oui, je veux marcher droit et calme dans la Vie,
Vers le but où le sort dirigera mes pas,
Sans violence, sans remords et sans envie :
Ce sera le devoir heureux aux gais combats.

Et comme, pour bercer les lenteurs de la route,
Je chanterai des airs ingénus, je me dis
Qu'elle m'écoutera sans déplaisir sans doute ;
Et vraiment j
e ne veux pas d'autre Paradis.

Paul Verlaine  -  Recueil : La bonne chanson (1872).



Les derniers vignobles sous un ciel moutonné...





Ça y est ! l'astre solaire a émergé...


La photo qui par magie devient un tableau !


Que ces chemins sont agréable sà parcourir...


Une allée au milieu de rangées d'amandiers...






La Casa de Matallana


On a quitté les vignobles pour un environnement verdoyant au milieu des chênes et des pins...


Un abri de berger ?


La végétation devient plus diversifiée...


Longue piste au milieu des chênes verts...


Je parcours la fin de l'étape abrité sous mon parasol...


La Iglesia de Campillo de Altobuey

                                     

 

Campillo de Altobuey


    Je descends de ma chambre à 6h pour prendre le petit-déjeuner à l'hôtel. Je pars ensuite dans la nuit, je traverse le village,
    le balisage est correct et je marche une bonne demi-heure dans la nuit avant que le jour ne pointe à l'horizon. Cette étape
    est très belle et très agréable, différente des jours précédents. Il y a encore quelques vignobles, mais on trouve une végétation
    plus diversifiée et davantage de reliefs. Il y a des bosquets de pins, des chênes verts, beaucoup de romarins, des surfaces
    agricoles sur lesquels l'herbe a poussé, des petites collines tout alentour, des vergers d'amandiers et à un moment une
    longue allée bordée d'amandiers, très agréable pour marcher.

    Je passe près d'une grande propriété toute fermée La Casa de Matallana qui ne semble pas abandonnée, mais on ne voit
    personne. Le chemin serpente dans cette diversité de végétation, entre petit bois de pins, chênes verts, parcelles de vignes,
    amandiers, des massifs de romarin, enfin un vrai chemin de campagne, loin de toute circulation.

    J'ai fait une pause à 8h pour téléphoner à Nicole et une autre à 10h30 pour me reposer et rafraîchir les pieds. Après cette pause,
    je marche encore un ou deux kilomètres, toujours dans un environnement diversifié, vallonné et boisé. Commence alors une
    ascension en pente légère au milieu de cette même végétation qui petit à petit se transforme en garrigue. Il commence à faire
    assez chaud, j'installe mon parasol sur le sac et je gravis tranquillement ce dénivelé sur 3 ou 4 km qui fait passer d'une
    altitude de 800 m à environ 1000 m. Arrivé au point haut, je traverse une route circulante et je prends une petite route
    goudronnée qui va descendre doucement vers la fin de l'étape. À un moment, le balisage indique de quitter cette route
    pour descendre par un sentier rocailleux et assez abrupt directement en ligne droite, mais c'est un parcours désagréable
    qui fait mal aux pieds et qui risque de provoquer une chute. Bon, ne sachant pas, je l'ai suivi, mais ce serait à refaire, je
    continuerai par la petite route, même si c'est sans doute un petit peu plus long.

    Arrivé en bas, je prends la route en ligne droite qui monte doucement vers le village, je m'arrête à l'entrée où se trouve un
    bar à côté de la piscine, je bois une bière puis je téléphone à Maria dont j'ai eu le téléphone par la mairie. Elle me dit de me
    rendre au Polideportivo. Je passe à la mairie où je fais tamponner ma credencial et je rencontre Maria au polideportivo qui
    est un peu à l'extérieur du village. Elle m'explique alors qu'il y a un match ce soir et que les enfants seront dans le vestiaire
    et de plus il n'y a pas de matelas, alors elle propose de m'emmener chez un particulier qui loue une chambre.
    En fait, je vais avoir un appartement au deuxième étage au-dessus du Supermercado qui se trouve Calle Antonio Cobo...
    C'est tranquille et j'ai de l'espace ! Comme chaque jour, le rituel douche, lavage du linge et repos... Puis enregistrement de
    mon topo du jour.

    Le soir, je dîne dans un Bar sur la Plaza Nueva. Avant de me coucher, je mets dans le réfrigérateur de l'eau qui sera bien
    fraîche pour l'étape de demain !
     

 

Hébergement chez l'Habitant où j'ai eu pour 20 euros
un appartement au 2ème étage au-dessus du Supermercado - Calle Antonio Cobo
(Contacter l'Ayuntamiento - Tél. 969 337 001 pour le Polideportivo)
4 Coquilles



Arrivée en vue de Campillo de Altobuey

 

     

    "Va ma fille.
    Capture la vie et libère-la.
    Danse.
    Cueille.
    Restitue.
    Déverse sur la tête du monde
    une odeur d'offrande sans sacrifice,
    une odeur d'abondance et de juste partage,
    une bonne odeur de nouveau monde,
    et les gens te demanderont l'origine de ton parfum
    et l'adresse du parfumeur.
    Tu leur diras que ce n'est qu'un début,
    que toute chose vivante n'est pas définitive,
    qu'il lui faudra encore grandir,
    qu'il leur faudra la protéger.
    Et les gens te demanderont quel est le nom de ce parfum,
    car les choses de ce monde ont toutes besoin d'un nom.


    Tu leur diras : cherchons ensemble.
    Pour l'instant nous l'appellerons le doux parfum des temps à venir."

    Lyonel Trouillot
     

 Etape suivante 

 Retour à la page des étapes