Jeudi 16 Août 2018 - Alpera > Alatoz  -  26 km
7ème étape





Les matins colorés qui enchantent...


Aujourd'hui, l'itinéraire est boisé et offre de beaux chemins...


Un pigeonnier abandonné par ses occupants...


Ces plantes dressent leurs fleurs vers le ciel...


Et voilà les premiers vignobles...


Les éoliennes se font de plus en plus nombreuses...


Une belle composition...


Piste forestière...


C'est le bon Chemin !...


Cette éolienne fait bande à part...


Les champs d'amandiers et les oliveraies se succèdent...


L'arrivée à Alatoz terme de l'étape...

                                  
La Iglesia de San Juan Bautista
 

Alatoz


    Je quitte l'Hostal à 5h45. La sortie de la ville est facile, tout en étant accompagné de la musique qui a duré toute la nuit et
    il y a encore des fêtards qui zigzaguent dans les rues... Après un passage sur une route goudronnée, je prends un chemin
    de terre qui passe au milieu de terres cultivées. Je retrouve un petit morceau de route puis à nouveau un chemin de terre
    qui passe au milieu d'une belle végétation que je ne vois pas car il fait encore nuit, mais que je ressens..

    C'est assez bien balisé, sauf à un moment où je ne vois plus de flèche et je dois être sur un mauvais chemin... Je vais traverser
    un champ pour retrouver l'itinéraire fléché . Il y a une alternance de passages au milieu de bois de chênes verts, d'étendues
    cultivées, vignes et céréales avec quelques habitations ici ou là qui paraissent être plutôt des résidences secondaires .
    Plus loin, je m'arrête dans un hameau où il y a un muret de pierre sous un chêne pour me reposer, et comme il commence
    à pleuvoir, j'installe mon parapluie sur le sac à dos. La pluie est légère mais je crains qu'elle ne s'accentue car le ciel est très
    nuageux. En fait il n'y aura pas de grosse pluie, je vais marcher 3 à 4 km avec le parapluie installé sur mon sac.
    Cette expérience me fait dire que le parapluie est plutôt intéressant comme parasol mais si je devais marcher plusieurs
    heures ou plusieurs jours sous la pluie je préfère quand même la cape.

    La deuxième partie de l'étape se fait sur une longue piste montante au milieu d'une végétation méridionale comme celle
    que l'on trouve dans le Var : des chênes verts, des pins, du romarin etc... Je fais quelques pauses car je me sens fatigué.
    Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Il y a sur les hauteurs des parcs d'éoliennes. Arrivé au point haut à un peu
    plus de 1000 mètres, s'ensuit alors une descente en pente légère toujours au milieu de la même végétation. C'est sauvage,
    loin de toute circulation. À 4 ou 5 km avant d'arriver à l'étape une voiture est arrêtée sur le Chemin, un homme remplit
    des bouteilles à une fontaine. Il me propose de me laisser remplir ma gourde ce que je fais. Je bois cette eau fraîche et me
    rafraîchis le visage, la tête, les cheveux, cela fait du bien .

    J'appelle un numéro à Alcalá del Júcar ma prochaine étape, on me donne le numéro de Juan Miguel 654 561 588 que j'appelle,
    c'est ok pour vendredi, j'appellerai en arrivant. Une fois arrivé à Alatoz, je vais dans un bar, Avenida de la Paz, une femme
    vient à moi, appelle Miguel le patron du bar qui me dit d'attendre Pedro Antonio que j'avais eu au téléphone qui va venir
    bientôt...

    Après une bonne bière avec olives et jambon, Pedro Antonio arrive et me conduit en voiture à l'Albergue qui est
    au-dessus de l'église, après m'avoir montré le chemin pour demain matin. En fin d'après-midi je descends dans le village
    et je vais Avenida de la Paz, au premier bar où je m'étais arrêté. En attendant le dîner je bois un Tinto de Verano, ensuite
    Miguel me prépare un bon dîner accompagné d'un bon vin de Rioja et je termine avec un chupito de Orujo de Hierbas.
    Entre-temps une pèlerine à bicyclette est arrivée à l'Albergue. Comme je termine mon dîner elle vient et s'installe à une
    autre table pour dîner ? Je remonte à l'Albergue pour téléphoner à Nicole qui est arrivée à La Garde de retour du Laos.
     

 

Hébergement dans l'Albergue Municipale
située dans un ensemble Polideportivo
Inaugurée le 3 Mars 2018.
Grand espace avec 4 lits - Douche et WC
Donativo
(Contacter Pedro Antonio de la Asociación de Albacete 680 327 343)
Documentation sur les Chemins
4 coquilles




Miguel en plein effort dans la découpe d'un jambon...

 


    Nous partirons beaucoup plus loin


    Nous partirons beaucoup plus loin, beaucoup plus vite,
    dans un champ de choux rouges et de soleils-tomates
    les yeux écarquillés pour y manger la nuit
    et nous n’y verrons rien. Nous verrons les potiers
    modeler vainement le vent, et l’aventure
    ne fuira plus. Nous serons au cœur des rumeurs
    comme des bulles de cornues. Dans le niveau d’eau des maçons
    notre œil naviguera pour n’y plus voir le monde
    et les mains, à tâtons ne se trouveront plus.

    Il y a longtemps, entre 37° centigrades et la parole,
    On parlait d’un accord. Quel accord ? Et quels chants
    dont vous gardez le souvenir, dans le silence
    d’un monde déserté ? Il n’y a rien que des éclairs,
    Borborygmes de molécules, on a désintégré les hommes
    et les voici, de-ci, de-là, séparés d’eux-mêmes, dans le désert.

    N’oubliez pas : on leur avait offert le monde,
    Ils vivaient, ils regardaient passer les trains
    de leurs rêves qu’ils ne prenaient qu’à l’improviste
    pour en tomber un peu plus loin, mais ils traversaient les saisons.
    Ils parlaient entre eux, ils faisaient l’amour, jouaient aux cartes, 
    C’était il y a des millions d’années… C’était au temps
    des navigateurs qui récupéraient des fusées
    dans le sang et le bleu, quand l’aventure prenait fin.


    Pierre Seghers - Le temps des merveilles
     

 Etape suivante 

 Retour à la page des étapes