Mercredi 15 Août 2018 - Almansa > Alpera  - 23 km
6ème étape





Allegro ma non troppo...


Andante molto mosso...

Scherzo...

Allegro molto...


Canalisations pour l'arrosage...


Ermita de San Antón





La vue sur la vaste plaine avec au fond Almansa



La Sierra del Mugrón à moitié dans les nuages...





Salut à toi, Chemin !



La Sierra qui s'éloigne peu à peu...





Ce magnifique pin qui offre une belle ombre pour faire une pause...





La vallée sous la garde des éoliennes...



Couleurs chaudes de fin d'été qui pourraient inspirer nombre de peintres...


 

 


    Cette étape est commune avec une
    étape du Camino de Levante que j'ai parcouru en 2015. La première partie consiste en un
    vaste contournement de la Sierra del Mugrón. L'itinéraire de la seconde partie en direction du Nord est parallèle à la carretera
    CM-3201 et à la Voie Ferrée.


    Après une bonne nuit, 7 heures de sommeil sans interruption, ce qui est une première, je me lève à 5h30. Je prends un rapide
    petit-déjeuner dans la chambre, je range mon sac et je sors de l'hébergement à 6h20. Avec le plan que j'ai reçu à l'Office du
    Tourisme hier, je sors facilement de la ville, après m'être arrêté dans une Cafétéria où j'ai pris un cafe con leche et quelques
    glaçons. Après 2-3 km de piste le long de l'autoroute, je traverse un quartier résidentiel, et alors le chemin grimpe doucement
    dans la garrigue. En face de moi, se dresse la Sierra del Mugrón que je vais contourner par la gauche, pour prendre ensuite
    la bifurcation vers Alpera. Le temps est nuageux, mais vers 9h30 le soleil commence à sortir. La Sierra est encore à moitié
    dans les nuages et si je me retourne j'ai une vue à 180° sur la vallée et au loin Almansa avec son Castillo.

    Le chemin continue au milieu de cette garrigue avec une vue magnifique sur la vallée et les alentours. La Sierra ne s'est pas
    complètement découverte, elle est encore à moitié enfouie dans les nuages. J'aperçois au loin le pin sous lequel je m'étais assis
    il y a 3 ans pour profiter d'une bonne ombre, mais aujourd'hui je ne cherche pas l'ombre, car il y a toujours des nuages et de la fraîcheur... Cependant je fais une pause sous ce même pin pour rafraîchir mes pieds, manger quelques biscuits et des pruneaux.
    J'appelle plusieurs fois le numéro de l'Albergue Municipale d'Alpera et comme je n'ai pas de réponse,  je décide d'aller au
    même Hostal dans lequel j'avais dormi il y a 3 ans, l'Hostal El Cazador. J'appelle pour réserver une chambre ce qui se fait
    sans problème !

    Il reste 10 km à parcourir, le temps est agréable et la chaleur qu'on me prédisait n'est pas encore au rendez-vous !
    Je laisse peu à peu la Sierra del Mugrón derrière moi et j'aborde une descente en pente douce qui mène dans le vallon.
    J'arrive alors à une petite route, puis je marche un moment entre la voie ferrée et un champ de céréales.
    Je fais une petite pause pour me rafraîchir et me reposer. Il reste 5 km, j'arrive dans un petit bois de pins que je traverse
    par une piste ombragée ce qui est plutôt agréable, car le soleil a fini par sortir et la chaleur est finalement au rendez-vous !

    Enfin j'arrive à Alpera et je vais directement à l'Hostal El Cazador qui se trouve à l'entrée de la localité.
    Avant de monter dans ma chambre, je vais au bar boire une double cerveza avec olives et jambon.  Après un bon temps
    de repos, j'enregistre mon topo du jour et je sors en ville pour aller reconnaître le chemin. Mais en cours de route il se met
    à pleuvoir assez fort, je rentre alors dans un bar, je bois un Tinto de Verano, puis je vais au restaurant de l'Hostal où l'on me
    sert un dîner plutôt moyen. C'est un jour de fête et il y a beaucoup de monde. Je vais me coucher vers 22h et je passe
    relativement une bonne nuit.

     

ALPERA

Lien avec la même étape parcourue en 2015

Hébergement à l'Hostal El Cazador - C. Mejorada ,3
Tél. 967 335 003 - 616 646 057 - 20 euros
Belle chambre avec SDB - Climatisation
Draps et Serviettes
J'étais déjà descendu dans ce même Hostal en 2015
4 coquilles


 

     

    La promenade à la fin de l’été

    Nous avançons sur des rochers de coquillages, sur des socles bâtis de libellules
    et de sable, promeneurs amoureux surpris de leur propre voyage, corps provisoires,
    en ces rencontres périssables.


    Repos d'une heure sur les basses tables de la terre.
    Paroles sans beaucoup d'écho.
    Lueurs de lierre.

    Nous marchons entourés des derniers oiseaux de l'automne
    et la flamme invisible des années bourdonne sur le bois de nos corps.
    Reconnaissance néanmoins à ce vent dans les chênes qui ne se tait point.


    En bas s'amasse l'épaisseur des morts anciens,
    la précipitation de la poussière jadis claire,
    la pétrification des papillons et des essaims,
    en bas le cimetière de la graine et de la pierre,
    les assises de nos amours, de nos regards et de nos plaintes,
    le lit profond dont s'éloigne au soir toute crainte.

    Plus haut tremble ce qui résiste encore à la défaite,
    plus haut brillent la feuille et les échos de quelque fête;
    avant de s'enfoncer à leur tour dans les fondations,
    des martinets fulgurent au-dessus de nos maisons.


    Puis vient enfin ce qui pourrait vaincre notre détresse, l'air plus léger que l'air
    et sur les cimes la lumière, peut-être les propos d'un homme évoquant sa jeunesse,
    entendus quand la nuit s'approche et qu'un vain bruit de guerre pour la dixième fois
    vient déranger l'exhalaison des champs.


    Philippe Jaccottet

 

 Etape suivante 

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