Lundi 13 Août 2018 - Villena > Caudete - 16 km
4ème étape



    "Ne me retenez pas si au détour du chemin 
    Tout à coup 
    Emportée vers les sources du jour
    J'escalade le champ du merle."

    Anne Perrier




Prêt pour parcourir l'étape...


Des champs de poivrons qui s'étendent à perte de vue...


Et là, des champs de céleris...


...et à nouveau des poivrons...


Une vaste pépinière de plants de vignes


Le Chemin suit la Voie Ferrée...On ne peut pas se perdre !


Santuario de la Virgen de Gracia à l'entrée de Caudete


Rétable dans le sanctuaire


C'est agréable d'entrer dans la ville par cette allée ombragée (
Avenida Virgen de Gracia)


La Ermita de Santa Ana, avec sur la droite, l'Albergue de Peregrinos



Asociación de Amigos de Santiago del Sureste et de la Lana (Caudete)





Iglesia de San Francisco de Asís


La Plaza de Toros de Caudete



CAUDETE
 


    Je quitte la pension un peu avant 6h . Je m'arrête pour prendre un petit déjeuner dans un bar puis je sors de la ville en suivant
    l'Avenida de la Constitucion. La vraie difficulté de ce jour est la traversée d'un grand Rond-Point à la sortie de la ville avec
    les entrées et les sorties de l'autoroute. Je prends ensuite une voie de service à gauche de l'autoroute et assez rapidement
    je m'éloigne de la circulation par un chemin de terre que je vais suivre toute l'étape, chemin qui passe au milieu de cultures et
    de maraîchages. Il y a des champs de poivrons, de céleris, des plants de vigne et des vignobles.

    La météo est plutôt agréable car le soleil est à moitié voilé par des nuages. C'est un long cheminement au milieu d'une plaine
    agricole en suivant cette piste de terre, sur laquelle on marche sans effort, jusqu'à l'entrée de Caudete où se trouve le Santuario
    de la Virgen de Gracia, où je m'arrête un moment. Ensuite c'est une fin d'étape agréable pour entrer dans la ville par l'Avenida
    Virgen de Gracia, paseo bien ombragé qui mène jusqu'au centre de la ville. Je monte directement à la Plaza Santa Ana où se
    trouve l'Albergue. Il y a un numéro de téléphone que j'appelle et un quart d'heure plus tard arrive Joaquin le Président de
    l'Association des Amis des Chemins de Santiago de Caudete. Bon accueil et échange fraternel. Il me montre le fonctionnement
    de l'Albergue, me donne infos et prospectus pour la suite du chemin.

    C'est ici à Caudete que le Camino de Sureste et la Ruta de la Lana se séparent. Après lavage du linge et douche je prends
    un bon temps de repos puis j'écris mon topo et j'enregistre.

    Au cours de l'étape, j'ai déclamé le "
    Panama ou les Aventures de mes Sept Oncles" de Blaise Cendrars dont j'ai gardé une
    bonne mémorisation et j'ai repris "
    Compagnon des Amériques" du Poète Québecois Gaston Miron que j'ai mémorisé
    aux trois quart.


Hébergement dans l'Albergue Santa Ana
Gérée par l'Association de Caudete
7 lits à l'étage - Au RDC salon, cuisine et SDB
Il y a aussi un réfrigérateur avec des boissons fraîches en libre-service
et aussi un Micro-Ondes
5 Euros
 5 coquilles



Dans l'Albergue Santa Ana avec Joaquin, le Président de l'Association
des Amis des Chemins de Santiago de Caudete

 


    Que tu es belle, Terre, et que tu es sublime !
    Quelle sagesse dans ton obéissance à la lumière, et quelle noblesse dans ta soumission au soleil !
    Que tu es séduisante, voilée d'ombre, et que ton visage est rayonnant sous le masque des ténèbres !
    Que les chants de ton aube sont cristallins, et que les louanges de ton crépuscule sont prodigieuses !
    Que tu es parfaite, Terre, et que tu es majestueuse !

    J'ai parcouru tes plaines et gravi tes montagnes; 
    je suis descendu dans tes vallées et suis entré dans tes grottes.
    Dans les plaines, j'ai découvert tes rêves; sur les montagnes, j'ai admiré ta prestance.
    Et dans les vallées, j'ai témoigné de ta quiétude; dans les rochers, j'ai senti ta fermeté.
    Dans les grottes, j'ai touché à tes mystères...

    J'ai sillonné tes mers, exploré tes rivières, et longé tes ruisselets.
    J'ai entendu l'Eternité parler à travers ton flux et ton reflux
    et les âges renvoyer les échos de tes mélodies sur les flancs de tes collines.
    Et j'ai entendu la Vie s'interpellant dans les cols de tes montagnes et le long de tes pentes.

    Tu es la langue de l'Eternité et ses lèvres, les cordes du Temps
    et ses doigts, les pensées de la Vie et ses paroles.
    Ton Printemps m'a éveillé et m'a conduit vers tes forêts,
    où ton souffle exhale au loin son doux parfum en volutes d'encens...

    Par une nuit étoilée, j'ai ouvert les écluses de mon âme
    et suis allé te côtoyer, le cœur curieux et avide.
    Et je t'ai vu regarder les étoiles qui te souriaient.
    Alors j'ai rejeté mes fers et mes entraves,
    car j'ai découvert que le logis de l'âme est ton univers,
    que ses désirs grandissent dans tes désirs,
    que sa paix demeure dans ta paix
    et que sa joie est dans cette chevelure d'étoiles 
    que répand la nuit par-dessus ton corps...

    Immenses sont tes dons, Terre, et profonds sont tes gémissements ;
    et longues sont les langueurs de ton cœur pour tes enfants fourvoyés 
    par leur cupidité sur le chemin de leur vérité.

    Nous nous écrions et toi, tu souris.
    Nous nous dévoyons et toi, tu expies.
    Nous souillons, tu sanctifies.
    Et nous blasphémons, tu bénis...


    Khalil Gibran  - Terre  (L'oeil du Prophète)

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