Mardi 7 à Jeudi 9 Août 2018 - Alicante



    "On franchit l’émotion qui barre le chemin 
    Et sans se retourner on va toujours plus loin."

    Pierre Reverdy




La Plaza de los Luceros


Les énormes Ficus qui ornent la ville... 

         
Statues sur l'Esplanade...





L'Ayuntamiento d'Alicante

      
Le Porche et la Vierge de la Basilica Santa Maria


Le Castillo Santa Barbara


La vue sur Alicante depuis le sommet du Castillo


Balade au sommet du Castillo


Les champignons de la Calle de Las Setas

ALICANTE


    Je suis arrivé à Alicante par avion en venant de Marseille avec la compagnie Volotea. Mauvaise surprise, mon sac à dos
    n'a pas suivi...Il est parti de son côté vers les îles grecques... Après la déclaration au bureau de Swissport, je prends le
    bus C6 qui me mène au centre d'Alicante près de la gare RENFE. Je vais directement à l'hôtel X HOSTEL tout proche
    où j'ai réservé un lit... C'est plutôt une sorte d'auberge de jeunesse qu'un hôtel. Il y a des petits dortoirs de 4 à 6 lits.
    C'est central et l'ambiance est jeune et sympathique. Je réserve pour 2 nuits supplémentaires, le temps de pouvoir
    récupérer mon sac à dos. Je vais ensuite au bureau de la Asociación de Amigos del Camino de Santiago qui se situe à
    quelques centaines de mètres de l'Hôtel. Il y a du monde qui fait la queue, des futur(e)s pèlerin(e)s venu(e)s chercher
    leur Credencial et pour la plupart en partance pour le Camino Francés ! C'est un peu comme si on attendait devant les
    guichets de la Sécurité Sociale !... Je n'ai pas plus d'informations de la part de celui qui me reçoit, que celles que je peux
    lire dans le PDF que j'ai téléchargé sur le site de cette Association et que j'ai imprimé.

    Le lendemain matin, je descends vers la longue esplanade en front de mer qui est large et bien ombragée,
    puis je grimpe au Castillo Santa Barabara qui domine la ville.
    Il est perché au sommet du mont Benacantil, à 166 mètres
    de hauteur, il offre une vue sans pareille sur la baie d’Alicante. Il s’agit de l’une des plus grandes forteresses médiévales
    d’Espagne. Il compte trois enceintes, à différentes hauteurs, datant de trois époques bien distinctes.


    Je visite ensuite le quartier Barrio Santa Cruz, la Basilica de Santa Maria et la Concatedral de San Nicolás.

    La balade dans les vieux quartiers est agréable et je vais déjeuner au restaurant Los Porrones situé dans la Calle Mayor.
    L'après-midi, repos à l'Hôtel et dîner dans le quartier.

    Le jeudi matin, je vais sur la Playa del Postiguet, je me baigne et vais me reposer sur un Transat, car les nuits à l'Hôtel
    sont courtes à cause de la chaleur. A 13h, je vais à l'aéroport, suite à un appel téléphonique, pour récupérer mon
    sac à dos. Je passe à l'hôtel et je vais ensuite rencontrer sur l'Esplanade une vieille connaissance, Gilles, que je n'ai pas
    revu depuis 43 ans ! C'est lui qui m'a contacté par Messenger, après qu'il ait vu une publication que j'avais mise sur F.B.
    Nous passons un moment ensemble en nous rémémorant des choses du passé et faisant le tour d'autres
    connaissances que nous avions en commun... C'est un bon moment amical et fraternel !
    Je dîne au même restaurant Los Porrones et je rentre assez tôt à l'Hôtel pour préparer mon sac
    en vue de la première étape de ce nouveau Chemin que je vais parcourir demain.
     

 

Hébergement à l'Hôtel-Auberge de jeunesse X Hostel
28 Carrer del Tucuman - Téléphone : +34 965 04 12 95
Petits dortoirs de 4 à 6 lits - SDB - Douches communes
Il y a une terrasse au dernier étage pour prendre le frais...
 Accueil sympathique
3 coquilles



 


    Compagnon des Amériques
    Québec ma terre amère ma terre amande
    ma patrie d'haleine dans la touffe des vents
    j'ai de toi la difficile et poignante présence
    avec une large blessure d'espace au front
    dans une vivante agonie de roseaux au visage

    je parle avec les mots noueux de nos endurances
    nous avons soif de toutes les eaux du monde
    nous avons faim de toutes les terres du monde
    dans la liberté criée de débris d'embâcle
    nos feux de position s'allument vers le large
    l'aïeule prière à nos doigts défaillante
    la pauvreté luisant comme des fers à nos chevilles

    mais cargue-moi en toi pays, cargue-moi
    et marche au rompt le cœur de tes écorces tendres
    marche à l'arête de tes dures plaies d'érosion
    marche à tes pas réveillés des sommeils d'ornières
    et marche à ta force épissure des bras à ton sol

    mais chante plus haut l'amour en moi, chante
    je me ferai passion de ta face
    je me ferai porteur de ton espérance
    veilleur, guetteur, coureur, haleur de ton avènement
    un homme de ton réquisitoire
    un homme de ta patience raboteuse et varlopeuse
    un homme de ta commisération infinie
                  l'homme artériel de tes gigues
    dans le poitrail effervescent de tes poudreries
    dans la grande artillerie de tes couleurs d'automne
    dans tes hanches de montagnes
    dans l'accord comète de tes plaines
    dans l'artésienne vigueur de tes villes
    devant toutes les litanies
                  de chats-huants qui huent dans la lune
    devant toutes les compromissions en peaux de vison
    devant les héros de la bonne conscience
    les émancipés malingres
                 les insectes des belles manières
    devant tous les commandeurs de ton exploitation
    de ta chair à pavé
                 de ta sueur à gages

    mais donne la main à toutes les rencontres, pays
    toi qui apparais
                 par tous les chemins défoncés de ton histoire
    aux hommes debout dans l'horizon de la justice
    qui te saluent
    salut à toi territoire de ma poésie
    salut les hommes et les femmes
    des pères et mères de l'aventure

    Gaston Miron - Compagnon des Amériques (La vie agonique)
     

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