Mardi 11 Août 2020 - Valencogne > Le Grand Lemps - 23 km

 


    Vos pensées, vos sensations, vos émotions, vos sentiments sont tous centrés dans votre tête.

    C’est faux de croire que les émotions sont dans le cœur.

    Votre cœur n’est seulement qu’une station à pomper le sang.

    Quand nous parlons du cœur vide, nous parlons en fait du mental vide.

    Bouddha a utilisé le mot cœur au lieu de mental parce que le mental est devenu

    associé avec l’idée que ce n’est seulement un procédé pour penser

    et que le procédé de sentir est dans le cœur; que le cœur est plus profond.



    Osho Rajneesh

 



    L'aube prometteuse d'une belle journée !

                                    
    Eglise de Valencogne avec cette statue de Saint-Jacques


    Le village de Valencogne...


    Nombreux passages en sous-bois...


    Quiétude...


    Le lac de Paladru


    Après la baignade...


    Roselière...


    Eglise Saint-Christophe au Pin


    Rencontre d'une famille en balade dans les bois...


    Fontaine de village...


    ...Encore un sous-bois...

             
    Eglise du Grand Lemps

                                        



    A l'entrée du village, une architecture peinte en trompe l'œil reprend une spécificité Dauphinoise : la façade de « galets roulé en arêtes de poisson ».
    Au bistrot, Pierre Bonnard, vivant dans sa maison du Grand-Lemps, partage avec ses amis une autre spécialité du cru : l'absinthe, « La Fée Verte »
    que deux fabriques produisaient sur place à son époque.
    Bonnard leur présente sa dernière œuvre en date : « La famille au Jardin ».
    Claude Terrasse, son célèbre voisin compositeur et beau-frère, répète au piano ses « Travaux d'Hercule ».
    Alfred Jarry, son ami fidèle, vient de terminer sa pièce qui est à l'affiche : « Ubu Roi ».
    A l'étage au dessus, le peintre Edouard Vuillard s'essaie à la photographie naissante, pour fixer les passants…
    Au même endroit, mais bien avant, Alphonse de Lamartine prendra la pose, le livre de ses « Méditations Poétiques » négligemment posé sur une chaise…
    A sa fenêtre, Stéphanie de Virieu, rêvera de la prochaine correspondance qu'elle adressera à Lamartine.
    Avant de rendre fou, l'absinthe rendait joyeux : encore ce soir, sans doute, nos quatre amis auront-ils abusé de la Fée Verte et,
    après une dernière partie de « billard à quilles » trop bruyante, seront expulsés du bistrot par le juge de paix Paranjoux…

    Cliquez ICI pour voir la video
     

Le Grand Lemps


    Etape de 23 km - Valencogne, Le Pin, Chassigneux, Blaune, Quétan, La Ferme du Futeau, Le Grand Lemps

    Je quitte le gîte de Valencogne à 7h00 après un copieux petit-déjeuner servi par Annette mon hôtesse.
    J'ai décidé de faire un détour pour aller nager dans lac de Paladru qui est un lac naturel long de 5 kilomètres.
    Je retrouve ensuite le chemin un peu avant Le Pin, petit village où je m'arrête dans un bar pour boire un Coca.
    J'ai quelques échanges avec une jeune institutrice au sujet de la crise sanitaire du Covid19 et je suis content de
    rencontrer des personnes qui pensent comme moi, à savoir que la gestion de cette épidémie est catastrophique !...

    Bon pour le moment, je suis au grand air sans masque et sans contraintes avec cette liberté que le chemin m'offre

    tout au long du parcours champêtre de cette étape. Il y a de nombreux petits dénivelés, des fermes et des champs
    de maïs... Il y a aussi quelques points d'eau où c'est tellement agréable de se rafraîchir alors que la chaleur est 
    toujours au rendez-vous ce qui n'est pas étonnant en ce début du mois d'Août !

    Je fais comme à l'habitude des pauses régulièrement pour ménager les pieds et ainsi éviter les ampoules...

    En fin d'étape, il y a quelques dénivelés plus abrupts avant d'arriver au Grand Lemps où j'ai réservé une chambre
    dans un accueil jacquaire.


    Après douche et repos je vais me délasser dans la piscine, et le soir je dîne en famille avec le couple qui m'accueille
    et leur fille qui part le lendemain faire un pèlerinage à Lourdes.
    Là aussi, je suis en phase avec mes hôtes concernant cette épidémie et la manière dont on asservit et infantilise
    la population !

    Ci-dessous un extrait d'un poème de Lamartine
    (Inspiré d'une vallée située aux environs du Grand-Lemps)

     

 

Hébergement  chez Paul et Line Chomat
(Accueil jacquaire ARA)
685 Rue Pierre Bonnard
38690 Le Grand Lemps
Tél. 04 76 55 90 39 - 06 72 71 42 32
Donativo
4 coquilles

 

P

 


    Le vallon

    Mon coeur, lassé de tout, même de l'espérance,
    N'ira plus de ses voeux importuner le sort ;
    Prêtez-moi seulement, vallon de mon enfance,
    Un asile d'un jour pour attendre la mort.

    Voici l'étroit sentier de l'obscure vallée :
    Du flanc de ces coteaux pendent des bois épais,
    Qui, courbant sur mon front leur ombre entremêlée,
    Me couvrent tout entier de silence et de paix.

    Là, deux ruisseaux cachés sous des ponts de verdure
    Tracent en serpentant les contours du vallon ;
    Ils mêlent un moment leur onde et leur murmure,
    Et non loin de leur source ils se perdent sans nom.

    La source de mes jours comme eux s'est écoulée ;
    Elle a passé sans bruit, sans nom et sans retour :
    Mais leur onde est limpide, et mon âme troublée
    N'aura pas réfléchi les clartés d'un beau jour.

    La fraîcheur de leurs lits, l'ombre qui les couronne,
    M'enchaînent tout le jour sur les bords des ruisseaux,
    Comme un enfant bercé par un chant monotone,
    Mon âme s'assoupit au murmure des eaux.

    Ah ! c'est là qu'entouré d'un rempart de verdure,
    D'un horizon borné qui suffit à mes yeux,
    J'aime à fixer mes pas, et, seul dans la nature,
    A n'entendre que l'onde, à ne voir que les cieux.

    J'ai trop vu, trop senti, trop aimé dans ma vie ;
    Je viens chercher vivant le calme du Léthé.
    Beaux lieux, soyez pour moi ces bords où l'on oublie :
    L'oubli seul désormais est ma félicité.

    Mon coeur est en repos, mon âme est en silence ;
    Le bruit lointain du monde expire en arrivant,
    Comme un son éloigné qu'affaiblit la distance,
    A l'oreille incertaine apporté par le vent.

    D'ici je vois la vie, à travers un nuage,
    S'évanouir pour moi dans l'ombre du passé ;
    L'amour seul est resté, comme une grande image
    Survit seule au réveil dans un songe effacé.

    Repose-toi, mon âme, en ce dernier asile,
    Ainsi qu'un voyageur qui, le coeur plein d'espoir,
    S'assied, avant d'entrer, aux portes de la ville,
    Et respire un moment l'air embaumé du soir.

    Comme lui, de nos pieds secouons la poussière ;
    L'homme par ce chemin ne repasse jamais ;
    Comme lui, respirons au bout de la carrière
    Ce calme avant-coureur de l'éternelle paix.

    Tes jours, sombres et courts comme les jours d'automne,
    Déclinent comme l'ombre au penchant des coteaux ;
    L'amitié te trahit, la pitié t'abandonne,
    Et seule, tu descends le sentier des tombeaux.

    Mais la nature est là qui t'invite et qui t'aime ;
    Plonge-toi dans son sein qu'elle t'ouvre toujours
    Quand tout change pour toi, la nature est la même,
    Et le même soleil se lève sur tes jours.

    De lumière et d'ombrage elle t'entoure encore :
    Détache ton amour des faux biens que tu perds ;
    Adore ici l'écho qu'adorait Pythagore,
    Prête avec lui l'oreille aux célestes concerts.

    Suis le jour dans le ciel, suis l'ombre sur la terre ;
    Dans les plaines de l'air vole avec l'aquilon ;
    Avec le doux rayon de l'astre du mystère
    Glisse à travers les bois dans l'ombre du vallon.

    Dieu, pour le concevoir, a fait l'intelligence :
    Sous la nature enfin découvre son auteur !
    Une voix à l'esprit parle dans son silence :
    Qui n'a pas entendu cette voix dans son coeur ?

    Alphonse de Lamartine
     

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