Vendredi 7 Août 2020 - Seyssel > Chanaz - 26 km

 


    Quand la joie a une cause, elle ne peut pas durer très longtemps...

    Quand la joie est sans raison, elle reste à jamais !



    Osho Rajneesh

 

 



En quittant Seyssel, le Pont sur le Rhône...


Eveil de la famille Cygne...


Oratoire du Bon Départ de la Rochette...


Les bords du Rhône...





Le barrage de Motz sur le Rhône...


Un bel alignement coloré de ruches...



Une bonne partie de l'étape se fait le long du Rhône...





Une belle peupleraie après Serrières-en-Chautagne...










Le Pont de la Loi



La Pause avec Bettina qui m'a rejoint...


C'est là qu'on a mal interprété le balisage...
Il faudrait suivre le panneau du haut (Le Gué 0h40)
GR qui longe les bords du Rhône





Enfin, l'arrivée à Chanaz...


Le Canal de Savières


 

Chanaz


    Etape de 26 km - Seysssel, Vens, Pont sur le Fier, Motz, Mathy, Pont de la Loi, Chanaz avec peu de dénivelés...

    La première partie de l'étape est très agréable...
    Longue chevauchée le long du Rhône...
    Alternance de pistes cyclables et de chemins forestiers avec quelques liaisons sur de petites routes...

    Je passe devant
    l'Oratoire du Bon Départ de la Rochette qui commémore le centenaire du rattachement
    de la Savoie à la France par la construction en 1960 de ce nouvel oratoire.

    Je passe sur le Pont qui enjambe le Fier qui est une rivière-torrent des Préalpes de Haute-Savoie,
    affluent de la rive gauche du Rhône, d'une longueur de 71,9 km.


    On quitte alors la Haute-Savoie pour entrer dans le département de la Savoie.

    A Motz, il y a une base de loisirs avec un ensemble de bâtiments pour des locations saisonnières... 
    On traverse plusieurs hameaux dans lesquels on peut voir beaucoup de constructions nouvelles.
    Un peu avant midi je fais une longue pause au bord du Rhône et un peu plus loin,
    je suis rejoint par Bettina et sa chienne Limao.

    La chaleur devient de plus en plus forte et alors que nous sommes à 6 km de l'étape, nous allons galérer au milieu
    d'une gravière avec aucune possibilité de trouver la sortie. J'avais pensé que le chemin avait été coupé soit par les engins
    qui travaillent dans ces carrières, soit par des castors nombreux dans ces petits lacs et canaux qui jouxtent le Rhône.
    En fait, je crois tout simplement qu'on a mal interprété le balisage... Il semblerait qu'il y ait à une certaine intersection
    (Voir photo plus haut) la nécessité de revoir l'emplacement du panneau indicateur ou de modifier la signalisation...

    Finalement, avec Bettina et sa chienne, on a dû faire demi-tour pour prendre un autre itinéraire et au final c'est 3 km
    de plus par une température de 41° au soleil que nous avons dû parcourir ! Heureusement Limao, la chienne, pouvait
    se rafraîchir dans les nombreux trous d'eau de cette gravière !

    On finit par arriver en vue de Chanaz, et là encore Maps que nous suivons pour trouver notre hébergement,
    ne sachant pas qu'il y a une passerelle piétons pour arriver au cœur de la localité, nous fait faire un grand détour
    et nous rajoute plus d'un kilomètre... 

    Bon, on arrive enfin dans cette localité que je ne connaissais pas et qui apparaît comme très touristique,
    vu le nombre de voitures garées sur les parkings ! Elle est surnommée la Petite Venise savoyarde en raison
    de la présence du
    Canal de Savières qui relie Chanaz au Lac du Bourget et sur lequel on peut faire des mini-croisières...

    Nous allons directement au Gîte El Camino où j'ai réservé une chambre.
    Bettina plante sa tente dans le jardin.
    Le soir dîner sur la petite place de Chanaz... Pizza et vin blanc de Savoie...
    Après une étape éprouvante, quel délicieux réconfort !
     

 

Hébergement dans le Gîte/Chambre d'hôtes El Camino
89 Montée du Fort
73310 Chanaz

Tél. 06 73 89 30 94 - 04 79 35 16 32
Belle chambre avec SDB et Petit-Déjeuner (60 €)
4 coquilles

 



Chanaz et le Canal de Savières

 


    Élégie (Poèmes sans support)

    Ô ma présence de satin,
    Aux broderies couleur de rose,
    Qui fus toujours adieu en moi
    Lors d’une soirée silencieuse…

    Ô doigts, longs doigts que j’ai touchés,
    Mais dès que touchés, disparus…
    Ô mes bouches tant attendues,
    Et ne se sont jamais tendues…

    Boulevards d’Europe, baisers,
    Où je ne fus qu’un spectateur…
    — Quel rêve las que mon amour;
    — Quelle poudre d’or, mes désirs…

    Des mains pendant de la rembarde
    Dans mon aspiration flottante…
    En moi a fini tout clair de
    Lune au fil d’un conte de fées…

    Je fus quelqu’un qui se trompa
    Trouvant plus belle son erreur…
    Je maintiens le trône masqué
    Où Pierrot je me suis sacré.

    Et mes tristesses de cristal,
    Et mes repentances piteuses
    Sont aujourd’hui vieilles chasubles
    Dans une lourde Cathédrale.

    Ô pauvres trames de carmin
    Qu’on rangea là pour un beau jour…
    L’ombre dorée, qui s’est enfuie,
    Ne reviendra jamais vers moi…

    — Ô mes lettres jamais écrites,
    Mes portraits que j’ai déchirés…
    Les oraisons jamais priées…
    Fausses mèches, fleurs et rubans…

    Ô «petit-bleu» jamais reçu…
    Les heures vagues au jardin…
    L’anneau de baisers et d’ivoire
    Que ses doigts n’ont jamais porté…

    Convalescence affectueuse
    Dans un hôpital blanc de paix…
    La douleur meurtrie et douteuse
    D’autres temps encor plus lilas…

    Un bras qui vient nous réchauffer…
    Livres colorés au chevet…
    Ma tendresse frigorifiée —
    Avoir toute la vie des nurses…

    Ô grand hôtel universel
    De mes frénétiques méprises,
    Pourvu de chauffage-central,
    D’escrocs, cocottes et tziganes…

    Ô mes Cafés de grande vie
    Et leurs danseuses bariolées…
    — Hélas, mes souffrances ne sont
    Que leur danse qui s’interrompt…


    Lisbonne — mars 1915
    Mário de Sá-Carneiro

     

 Etape suivante 

 
Retour à la page des étapes