Jeudi 4 Septembre 2014 : Bascara > Figueres (17 km)




    Extrait du Guide Touristique de Catalogne édité par le Gouvernement de Catalogne :

    "Le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle
    d'El Port de la Selva - Sant Pere de Rodes et de la Jonquera à Montserrat"


    Pontós

    Pontós est un village rural tranquille sis entre le fleuve Fluvià et le torrent Àlguema. Il semble que le village tienne
    son nom des ponts qui traversaient ces deux cours d’eau. Non loin du Mas Castellar, on peut voir les vestiges d’un
    barrage de l’époque romaine. Sur la colline voisine, les ruines du château de Pontós sont aujourd’hui entourées
    de fermes. Plusieurs bâtisses des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, non loin de la Plaça Major, se distinguent par leurs
    portails à claveaux et leurs fenêtres en pierre de taille. La Casa Verdaguer et la Casa del Carreter, anciennement
    Cal Compte, méritent un détour. Dans cette dernière, le baron de Creixell et, plus tard, les Sagarriga encaissaient
    le cens dont les paysans de Pontós étaient redevables. Le centre de vacances pour scolaires et familles Ca n’Oliver
    se trouve plus à l’écart. Anciennement Cal Monjo, cette demeure était autrefois très importante. Elle a été reconvertie
    en séminaire avant de devenir le centre éducatif et de loisirs qu’elle est aujourd’hui. L’église Sant Martí de Pontós
    date du XVIIIe siècle. Elle a conservé certains éléments de l’église romane des XIe et XIIe siècles sur l’emplacement
    de laquelle elle a été construite. La façade principale est imposante. La niche en forme de coquillage creusée dans
    le linteau abrite une sculpture à l’effigie de saint Martin. Le clocher est carré, avec un arc en plein cintre sur chaque face.



    Creixell

    Creixell est un petit village-rue, tout en descente, situé sur le territoire de la commune de Borrassà, sur une rive
    de l’Àlguema. La plupart de ses maisons ont été bâties entre le XVIIe et le XIXe siècle. À deux pas du village,
    la construction de l’autoroute entre Gérone et la France a permis de mettre au jour quatre silos exploités à différentes
    époques entre le Ve siècle avant J.-C. et le IIIe siècle après J.-C. On a également découvert une sépulture du néolithique.
    Il ne reste aucun vestige du château de Creixell, bien qu’il fut l’un des principaux éléments défensifs du comté de Besalú
    contre celui d’Empúries aux XIe et XIIe siècles. Ce château était aussi le lieu de résidence des seigneurs de Creixell,
    qui aidèrent le comte de Barcelone à lutter contre les Sarrasins. On remarquera la sculpture représentant Dalmau de
    Creixell, chevalier de l’ordre du Temple et principal stratège de la bataille des Navas de Tolosa en 1212.
    Les Creixell étendaient leur pouvoir sur ce que l’on appelait la « baronnie de Creixell », qui regroupait les villages
    de Creixell, Pontós, Romanyà et Borrassà. L’église paroissiale Santa Maria de Creixell est une petite bâtisse du XVIIIe
    siècle. Elle s’appuie sur plusieurs murs porteurs et éléments défensifs d’un ancien château ainsi que sur des éléments
    d’une précédente église. Elle renferme une intéressante Vierge gothique du XVe siècle en albâtre polychrome.



    Borrassà

    Borrassà est un haut lieu d’histoire. Les premières références au village remontent à 817, dans des documents rendant
    compte d’une réunion entre l’archevêque de Narbonne, l’évêque de Nîmes et d’autres personnalités dont l’objet était de
    délimiter le territoire de Bàscara. Que cette rencontre se soit déroulée dans la vieille église Sant Andreu donne une
    indication de l’importance du lieu.

    Selon un dicton populaire : « Les meravelles de Borrassà són Cal Batlle i el campanar » (« Les merveilles de Borrassà
    sont Cal Batlle et le clocher »). Déambuler dans le village suffit à se rendre compte qu’il y a beaucoup plus à lire et
    à voir sur l’histoire de la ville dans ses rues, sur ses places et devant ses maisons, dont certaines se distinguent par
    leur noblesse.

    Can Batlle est une belle maison noble construite à l’extrême sud du village. Aux XVIIIe et XIXe siècles, elle était
    connue, dans la région, comme l’une des demeures les plus somptueuses. En se promenant dans les rues de Borrassà,
    on peut admirer d’autres maisons nobles ornées d’éléments anciens (linteaux gravés, dates, emblèmes, écussons,
    portails à claveaux, fenêtres gothiques ou Renaissance, etc.). Dans leur grande majorité, ces maisons datent des XVIIe
    et XVIIIe siècles.

    L’église Sant Andreu, jouxtant la mairie sur une grande place, a été édifiée au XVIIe siècle. Sa nef unique est flanquée
    de chapelles latérales. Certains de ses murs sont ceux de l’ancien château du lieu. Sa majestueuse façade baroque est
    délicatement décorée. Son clocher, également de style baroque, domine majestueusement la plaine de l’Empordà.
    Devant l’église trône un calvaire gothique.



    Figueres


    Son centre-ville très animé nous rappelle qu’étant donné sa situation privilégiée aux portes de l’Europe,
    Figueres est une ville commerciale de premier plan, avec une offre de services telle qu’elle est aussi devenue un
    centre d’attraction touristique où convergent chaque jour des visiteurs venus de toutes parts, et notamment du sud
    de la France. La Rambla, large promenade flanquée de grands platanes, est l’un des espaces ouverts les plus
    emblématiques de la ville. Le lit du fleuve a été recouvert au XIXe siècle pour laisser place à une avenue ombragée
    que les habitants arpentent, de façon presque compulsive, en fin de journée. Non loin de là se dresse l’église Sant Pere,
    dont les origines remonteraient à une église paléochrétienne construite au bord de la voie romaine traversant
    Figueres. Profondément remaniée aux XIVe et XVe siècles, elle a néanmoins conservé sa nef gothique et sa voûte
    sur croisées d’ogives, surmontée, depuis le XVIIIe siècle, d’une coupole.
    À voir : la sculpture de la Vierge des Douleurs, de Ramon Amadeu, et la croix de Figueres en argent et émail,
    de Lluís Albert, ornée du Christ en majesté gardant à ses pieds la relique de la Vraie Croix.

    Les rues contiguës au magnifique théâtre musée Dalí sont imprégnées de l’oeuvre de cet artiste génial,
    que ce soit sous forme de monuments insolites ou dans les boutiques étalant le produit exubérant de son
    imagination fertile. Car Dalí a beaucoup fréquenté Figueres. Il avait l’habitude de s’asseoir à la terrasse du bar
    Astoria, sur la Rambla, pour se rappeler son enfance et sa jeunesse. Suivre les traces de l’artiste peut être une façon
    originale de visiter la ville. Le musée Dalí, inauguré en 1974, est l’une de ses créations les plus monumentales ;
    l’artiste a d’ailleurs affirmé qu’il ne fallait pas le considérer comme un simple musée, mais plutôt comme un objet
    surréaliste où tout est cohérent. Le musée expose actuellement plus de 90 oeuvres de la meilleure période de Dalí.

    Le château Sant Ferran domine une colline du nord de la ville. Il fut érigé au XVIIIe siècle pour compenser la perte du
    fort de Bellegarde, tombé aux mains des Français. Ses éléments les plus remarquables sont sa chapelle et sa porte
    monumentale, qui fut détruite par l’armée républicaine en 1939, pendant la guerre civile. Pendant cette période
    (1936-1939), le château a d’ailleurs servi à entreposer les oeuvres du musée du Prado, transportées là depuis Madrid.
    C’est aussi là que se sont tenues les dernières réunions du gouvernement et du Parlement de la République.
    En juillet 1997, ce monument, le plus vaste de Catalogne et qui est aussi la plus grande forteresse défensive d’Europe,
    a ouvert ses portes au public pour montrer tout ce qu’une construction de ce calibre pouvait renfermer dans ses entrailles.
     




La rivière Fluvia


L'église Sant Marti de Pontos du 18ème siècle





Au loin, on aperçoit le massif du Canigou




    

Ce matin, marche tranquille...sur chemins et à travers champs...




       
Eglise Santa Maria de Creixell (18ème siècle)           Eglise Sant Andreu de Borrassa (17ème siècle)


Une des nombreuses porcheries qui accompagnent le pèlerin tout au long du chemin...

   
On a retrouvé Jacques pour le déjeuner à Figueres



Eglise Sant Pere de Figueres (14ème-18ème siècle)






La Vierge des douleurs



Invitation à visiter le Musée Dali



Quelques oeuvres de Salvador Dali


Animation sur la Rambla autour de stands de vignerons locaux
 


    Bon petit déjeuner à la Pension de famille Fluvia de Bascara, puis départ à 7h30 sans Jacques qui
    va rallier Figueres en bus. Traversée de plusieurs villages de caractère comme Pontos avec ses
    bâtisses des 16ème et 17ème siècles près de la Plaça Major, Creixell où nous faisons une pause
    sur les marches de l'église et enfin Borrassa où on peut admirer des maisons ornées d'éléments
    anciens tels que linteaux gravés, écussons, fenêtres gothiques et l'église Sant Andreu avec sa
    majestueuse façade baroque richement décorée. A la sortie de ce village on prend une mauvaise
    direction, ce qui nous fait passer par Vilafant (à l'ouest du chemin balisé) et de ce fait, nous
    entrons
    dans Figueres par une petite route qui nous semble bien longue. On finit par arriver au
    centre sur la Rambla où nous trouvons facilement notre hôtel où Jacques nous attend.
    Après avoir pris la douche et nous être changés, nous allons dans une petite rue trouver un
    restaurant qui nous paraît sympathique et ensuite nous allons visiter l'église, faire un tour autour
    du Musée Dali avant d'aller nous reposer à l'hôtel.
    En fin d'après-midi, nous allons déambuler sur la Rambla où se tient une sorte de Foire aux Vins
    qui attire beaucoup de monde et nous terminons la journée au restaurant où nous partageons des
    Pimientos de Padron et un bon vin local tout en regardant le match de Foot amical France-Espagne !
    La France gagne (1-0) et les espagnols quittent le restaurant un peu désenchantés !

 

 

Hébergement à l'hôtel Rambla
Bien situé, en plein centre, avec des prestations de bonne qualité.
3 coquilles

 


Mon amour, si je meurs

Mon amour, si je meurs et si toi tu ne meurs pas,
Mon amour, si tu meurs et si je ne meurs pas,
Ne laissons pas la douleur étendre son territoire
Il n’existe pas de prolongement pareil au nôtre.


Poussière sur blé, sable sur sables
Le temps, l’eau errante, le vent vagabond
Nous a emportés comme des graines voguant sur l’eau.
Nous aurions pu ne pas nous rencontrer dans ce temps.


Cette prairie où nous nous sommes rencontrés,
Oh minuscule infini ! rendons-la.
Mais cet amour, mon amour, n’est pas près de finir.


Puisqu’il ne connut pas de naissance
Il ne connaîtra pas de mort, il est comme un long fleuve,
Qui change seulement de terres et de lèvres.

Pablo Neruda

 

 

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