Lundi 1er Septembre 2014 : Anglès > Gérone (18 km)





    Extrait du Guide Touristique de Catalogne édité par le Gouvernement de Catalogne :

    "Le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle
    d'El Port de la Selva - Sant Pere de Rodes et de la Jonquera à Montserrat"


    GERONE

    Le fleuve Onyar divise la ville de Gérone en deux secteurs parfaitement distincts. Sur la rive droite, à flanc de colline,
    se dessinent les tours et silhouettes de la vieille ville dominée par la cathédrale. La rive gauche est occupée par la ville
    moderne. Les origines de la ville remontent à la Gerunda romaine, qui, vers le Ier siècle avant J.-C., était un campement
    militaire monté en un point stratégique pour contrôler la Via Augusta. Malgré la dimension actuelle de la ville,
    la Gérone monumentale reste confinée à une petite zone correspondant aux limites de l’ancienne cité romaine.

    La communauté hébraïque a exercé une très forte influence sur la ville aux XVIIIe et XIXe siècles.
    Le Call (l’ancien quartier juif) est d’ailleurs plutôt bien conservé. Au Moyen-Âge, les vieilles murailles romaines
    ont été remplacées et prolongées jusqu’aux quartiers de Sant Pere de Galligants et Santa Maria. Après les dévastateurs
    sièges successifs qu’elle a essuyés pendant la guerre d’indépendance (1808 et 1809), la ville est entrée dans une longue
    période d’industrialisation qui fut le moteur d’un développement urbain qui s’est poursuivi jusqu’au siècle suivant.

    En 1983, les quartiers des rives de l’Onyar ont fait l’objet d’une réhabilitation particulièrement bien réalisée.
    Les clochers de la cathédrale et de l’église Sant Feliu embrassent ce superbe ensemble. En retrait, les vieux quartiers,
    joyau architectural de la ville, sont plutôt bien conservés. Le Carrer de la Força, longue rue ombragée et escarpée,
    coïncide avec la Via Augusta. Du temps des Romains et au Moyen-Âge, elle était la rue la plus importante de la ville.
    Un musée de l’histoire de la ville a été installé au bout de cette rue, dans l’ancien couvent Sant Antoni (XVIIIe siècle).

    Autour du Carrer de la Força se trouve un dédale de venelles obscures et étroites qui traversent le Call, l’un des quartiers
    juifs du Moyen-Âge les mieux conservés d’Europe. Arpenter ce quartier, c’est s’immerger dans une atmosphère paisible
    et entreprendre un voyage dans le temps. Le Carrer de Sant Llorenç grimpe jusqu’au Centre Bonastruc ça Porta,
    la dernière synagogue de Gérone, qui abrite aujourd’hui l’Institut d’études juives nahmanides, lequel s’intéresse
    à l’histoire du peuple juif en Espagne. Cet édifice du XVe siècle possède un joli patio, riche en plantes et en fleurs,
    où une mosaïque représente l’étoile de David.

    Entre le Carrer de Sant Llorenç et le Carrer de Manuel Cúndaro se trouvent les escaliers dits « de la Pera », qui sont
    aussi appelés la pujada de la catedral (« montée vers la cathédrale »). C’est là que se trouvaient les bains publics
    du Call, dans un édifice gothique reconverti en siège de la prévôté chargée d’administrer les biens matériels de la
    cathédrale. C’est devant cet édifice que l’on a érigé en 1986 le monument aux bâtisseurs de la cathédrale de Gérone,
    oeuvre de Subirachs. Installés dans un ancien palais épiscopal, à deux pas de la cathédrale et de la Plaça dels Apòstols,
    le musée d’art de Gérone et ses Jardins de la Francesa sont incontournables. L’édifice, construit au Moyen-Âge, est de
    style roman et gothique. Le musée conserve une collection d’oeuvres d’art allant de la période romane au XXe siècle.
    Une porte de pierre s’ouvrant sur le Carrer del Bisbe Josep Cartañà permet d’accéder aux jardins, qui sont ceinturés d’une
    muraille. Là, le visiteur aura tout loisir d’admirer une vue exceptionnelle sur la cathédrale et les alentours de Gérone.

    On ne sait pas exactement quand fut fondé le monastère Sant Pere de Galligants, mais divers documents attestent
    de son existence au Xe siècle. Les bâtiments que l’on peut voir aujourd’hui, l’église et le cloître, datent du XIIe siècle.
    La façade de l’église est ornée d’une grande rosace circulaire. Les galeries du cloître sont assez singulières puisque,
    au centre de chacune d’elles, les colonnes sont groupées par cinq. Les chapiteaux sont révélateurs d’une grande maîtrise
    de la construction. Deux d’entre eux sont particulièrement originaux : le premier montre un évêque disant la messe,
    tandis que le second représente quatre sirènes à double queue. Les dépendances de Sant Pere de Galligants abritent
    aujourd’hui le musée archéologique de Gérone.

    La visite de la ville peut se poursuivre par les Banys Àrabs qui, malgré leur nom (« bains arabes »), sont un ouvrage
    chrétien roman des XIIe et XIIIe siècles dont l’influence mauresque reste toutefois évidente. L’édifice comporte quatre
    salles que l’on différenciait selon la température qu’y avait l’eau. La première, le frigidarium est la plus intéressante.
    Elle servait de vestiaire et de salle de repos. En son centre, la piscine octogonale d’eau froide est entourée de huit
    colonnes et surplombée d’une lumineuse lucarne.

    Gérone regorge d’autres lieux méritant que l’on s’y attarde, mais là n’est pas l’objet principal de ce guide.
     Ou, pour dire les choses autrement, le temps nécessaire pour les visiter dépasse largement celui dont dispose le pèlerin
    pour découvrir la ville. Un séjour plus long serait l’occasion d’aller voir la Plaça de l’Independència, d’admirer les
    immeubles sur l’Onyar, la Rambla de la Llibertat, l’église Sant Feliu, la tour Gironella, les remparts ou la Plaça del Vi.




La petite ville d'Anglès au matin


La rivière Ter que l'on va longer jusqu'à Gérone





...Est-ce qu'on est autorisé à s'asseoir ?...



Quelques vues de la ville de Gérone : une cité au patrimoine médiéval exceptionnel











La Basilique Sant Feliu








La Cathédrale Sainte-Marie de Gérone

  




Le Cloître











Une statue de Charlemagne (Avec la mention Saint-Charlemagne !...)

  

Autour de la Cathédrale

  





Découvrir la ville de Gérone, la Capitale de la Catalogne du Nord

Quelques vues du centre historique de Gérone



     


     





  

 


    Je quitte seul l'hôtel à 8 h après un super petit-déjeuner. L'itinéraire va suivre encore jusqu'à Gérone
    la Via Verde qui longe à quelques dizaines de mètres la route nationale. Le seul inconvénient sur cette
    voie, ce sont les cyclistes nombreux à l'emprunter, qui arrivent sans prévenir et qui vous font parfois
    sursauter, surtout lorsque l'on est plongé dans une méditation solitaire...Après environ 10 km, j'arrive
    à  Bescano où j'attends dans un bar Jacques, Marc et Paule. Nous repartons ensemble toujours sur cette
    Via Verde qui à la longue s'avère un peu monotone ! Arrivés à Salt, Jacques qui souffre d'un genou
    nous fait part de son souhait de prendre un bus pour arriver au centre de Gérone. Nous allons
    directement à l'hôtel Europa où nous posons nos sacs et après nous être changés, nous allons dans
    un restaurant tout proche. Après un temps de sieste, vers 16h, nous allons dans le quartier historique
    visiter les églises, les monuments et prenons le temps de déambuler dans les ruelles typiques de ce
    vieux quartier. Nous dînons dans un des restaurants qui sont nombreux dans ce quartier,  et où des
    spécialités catalanes arrosées d'un bon Vino Tinto vont nous aider à nous remettre des émotions
    diverses que cette journée a engendrées !...
    (Un peu de regret de n'avoir pas eu plus de temps pour explorer davantage les différents quartiers
    de cette ville, tous ses monuments ainsi que ses riches musées....Une invitation à y revenir...)
     

 

Hébergement à l'Hôtel Europa - Juli Garreta, 21 - Gérone
Des chambres confortables pour un prix correct
3 coquilles

 


    Eros

    Comment un tel diction­naire pourrait-il ne pas inclure le dieu du désir amoureux,
    de l'attirance sexuelle, de l'attraction senti­mentale, en un mot Eros ? 
    Quand astres et luminaires se rencontrent et parfois même s'éclipsent dans le ciel,
    c'est Eros ! Quand la sève monte au coeur des arbres au début du printemps, c'est Eros !
    Quand deux êtres se rencontrent et s'étreignent, pour une heure ou pour toute la vie,
    c'est toujours Eros ! Comme l'existence serait triste sans lui! On peut à la rigueur
    ne pas monter au ciel comme le fit Icare, mais on ne peut vivre pleinement sans Eros.

    Surtout, ne l'imaginons pas comme un bébé joufflu, nanti d'ailes, d'un arc, d'un carquois
    et perçant de ses flèches les malheureux qu'il croise sur sa route. C'est là une image
    conventionnelle, édulcorée, qui montre l'affadissement tardif de ce mythe. 
    En sa plus belle époque, Eros est un ado­lescent ailé qu'on voit figuré très souvent
    sur des vases, volant sur le fond noir du ciel comme en état d'apesanteur.
    Si Eros est toujours en l'air, c'est qu'il a le pouvoir d'alléger en l'homme ce qui est pesant,
    d'alléger le coeur de l'aimant et de l'être aimé. 

    A-t-on jamais remarqué, dans notre propre langage, l'étrangeté de cette alliance en Eros
    de l'amour et de l'attirance qui fonde toute l'ambiguïté de ce mot « aimant »? 
    L'aimant est à la fois celui qui est attiré et l'objet qui attire. Si les savants, les poètes
    et les philosophes des temps antiques avaient eu connaissance des lois de l'at­traction
    universelle découverte par Newton, ils n'auraient pu y voir qu'une preuve supplémen­taire
    de l'existence et du pouvoir d'Eros. Car Eros, c'est la force qui fait que les choses se meuvent,
    que les êtres s'émeuvent.

    Jacques Lacarrière

     

 

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