Extrait du Guide Touristique de Catalogne édité par le Gouvernement de Catalogne : "Le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle d'El Port de la Selva - Sant Pere de Rodes et de la Jonquera à Montserrat"
GERONE
Le fleuve Onyar divise la ville de Gérone en deux secteurs parfaitement distincts. Sur la rive droite, à flanc de colline, se dessinent les tours et silhouettes de la vieille ville dominée par la cathédrale. La rive gauche est occupée par la ville moderne. Les origines de la ville remontent à la Gerunda romaine, qui, vers le Ier siècle avant J.-C., était un campement militaire monté en un point
stratégique pour contrôler la Via Augusta. Malgré la dimension actuelle de la ville, la Gérone monumentale reste confinée à une petite zone correspondant
aux limites de l’ancienne cité romaine. La communauté hébraïque a exercé une très forte influence
sur la ville aux XVIIIe et XIXe siècles. Le Call (l’ancien quartier juif) est d’ailleurs plutôt bien conservé. Au Moyen-Âge, les vieilles murailles romaines ont
été remplacées et prolongées jusqu’aux quartiers de Sant Pere de Galligants et Santa Maria. Après les dévastateurs sièges successifs qu’elle a essuyés
pendant la guerre d’indépendance (1808 et 1809), la ville est entrée dans une longue période d’industrialisation qui fut le moteur d’un développement
urbain qui s’est poursuivi jusqu’au siècle suivant. En 1983, les quartiers des rives de l’Onyar ont fait l’objet
d’une réhabilitation particulièrement bien réalisée. Les clochers de la cathédrale et de l’église Sant Feliu embrassent ce superbe ensemble. En retrait, les
vieux quartiers, joyau architectural de la ville, sont plutôt bien conservés. Le Carrer de la Força, longue rue ombragée et escarpée, coïncide avec la Via Augusta. Du temps des Romains et au Moyen-Âge, elle était la rue la plus importante de la ville. Un musée de l’histoire de la ville a été installé au
bout de cette rue, dans l’ancien couvent Sant Antoni (XVIIIe siècle). Autour du Carrer de la Força se trouve un dédale de venelles obscures et étroites qui traversent le Call, l’un des quartiers juifs du Moyen-Âge les mieux conservés d’Europe. Arpenter ce quartier, c’est s’immerger dans une atmosphère paisible et entreprendre un voyage dans le temps. Le Carrer de Sant Llorenç grimpe jusqu’au Centre Bonastruc ça Porta, la dernière synagogue de Gérone, qui abrite aujourd’hui l’Institut d’études juives nahmanides, lequel s’intéresse à l’histoire du peuple juif en Espagne. Cet édifice du XVe siècle possède un joli patio, riche en plantes et en fleurs, où une mosaïque représente l’étoile de David.
Entre le Carrer de Sant Llorenç et le Carrer de Manuel Cúndaro se trouvent les escaliers dits « de la Pera », qui sont aussi appelés la pujada de la catedral (« montée vers la cathédrale »). C’est là que se trouvaient les bains publics du Call, dans un édifice gothique reconverti en siège de la prévôté chargée d’administrer les biens matériels de la cathédrale. C’est devant cet édifice que l’on a érigé en 1986 le monument aux bâtisseurs de la cathédrale de Gérone, oeuvre de Subirachs. Installés dans un ancien palais épiscopal, à deux pas de la cathédrale et de la Plaça dels Apòstols, le musée d’art de Gérone et ses Jardins de la Francesa sont incontournables. L’édifice, construit au Moyen-Âge, est de style roman et gothique. Le musée conserve une collection d’oeuvres d’art allant de la période romane au XXe siècle. Une porte de pierre s’ouvrant sur le Carrer del Bisbe Josep Cartañà permet d’accéder aux jardins, qui sont ceinturés d’une muraille. Là, le visiteur aura tout loisir d’admirer une vue exceptionnelle sur la cathédrale et les alentours de Gérone.
On ne sait pas exactement quand fut fondé le monastère Sant Pere de Galligants, mais divers documents attestent de son existence au Xe siècle. Les bâtiments que l’on peut voir aujourd’hui, l’église et le cloître, datent du XIIe siècle. La façade de l’église est ornée d’une grande rosace circulaire. Les galeries du cloître sont assez singulières puisque, au centre de chacune d’elles, les colonnes sont groupées par cinq. Les chapiteaux sont révélateurs d’une grande maîtrise de la construction. Deux d’entre eux sont particulièrement originaux : le premier montre un évêque disant la messe, tandis que le second représente quatre sirènes à double queue. Les dépendances de Sant Pere de Galligants abritent aujourd’hui le musée archéologique de Gérone.
La visite de la ville peut se poursuivre par les Banys Àrabs qui, malgré leur nom (« bains arabes »), sont un ouvrage chrétien roman des XIIe et XIIIe siècles dont l’influence mauresque reste toutefois évidente. L’édifice comporte quatre salles que l’on différenciait selon la température qu’y avait l’eau. La première, le frigidarium est la plus intéressante. Elle servait de vestiaire et de salle de repos. En son centre, la piscine octogonale d’eau froide est entourée de huit colonnes et surplombée d’une lumineuse lucarne.
Gérone regorge d’autres lieux méritant que l’on s’y attarde, mais là n’est pas l’objet principal de ce guide. Ou, pour dire les choses autrement, le temps nécessaire pour les visiter dépasse largement celui dont dispose le pèlerin pour découvrir la ville. Un séjour plus long serait l’occasion d’aller voir la Plaça de l’Independència, d’admirer les immeubles sur l’Onyar, la Rambla de la Llibertat, l’église Sant Feliu, la tour Gironella, les remparts ou la Plaça del Vi.
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La petite ville d'Anglès au matin
La rivière Ter que l'on va longer jusqu'à Gérone
...Est-ce qu'on est autorisé à s'asseoir ?...
Quelques vues de la ville de Gérone :
La Basilique Sant Feliu
La Cathédrale Sainte-Marie de Gérone
Le Cloître
Une statue de Charlemagne (Avec la mention Saint-Charlemagne !...)
Autour de la Cathédrale
Découvrir la ville de Gérone, la Capitale de la Catalogne du Nord
Quelques vues du centre historique de Gérone
Je quitte seul l'hôtel à 8 h après un super petit-déjeuner. L'itinéraire va suivre encore jusqu'à Gérone la Via Verde qui longe à quelques dizaines de mètres la route nationale. Le seul inconvénient sur cette voie, ce sont les cyclistes nombreux à l'emprunter, qui arrivent sans prévenir et qui vous font parfois sursauter, surtout lorsque l'on est plongé dans une méditation solitaire...Après environ 10 km, j'arrive à Bescano où j'attends dans un bar Jacques, Marc et Paule. Nous repartons ensemble toujours sur cette Via Verde qui à la longue s'avère un peu monotone ! Arrivés à Salt, Jacques qui souffre d'un genou nous fait part de son souhait de prendre un bus pour arriver au centre de Gérone. Nous allons directement à l'hôtel Europa où nous posons nos sacs et après nous être changés, nous allons dans un restaurant tout proche. Après un temps de sieste, vers 16h, nous allons dans le quartier historique visiter les églises, les monuments et prenons le temps de déambuler dans les ruelles typiques de ce vieux quartier. Nous dînons dans un des restaurants qui sont nombreux dans ce quartier, et où des spécialités catalanes arrosées d'un bon Vino Tinto vont nous aider à nous remettre des émotions diverses que cette journée a engendrées !... (Un peu de regret de n'avoir pas eu plus de temps pour explorer davantage les différents quartiers de cette ville, tous ses monuments ainsi que ses riches musées....Une invitation à y revenir...)
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Hébergement à l'Hôtel Europa - Juli Garreta, 21 - Gérone Des chambres confortables pour un prix correct 3 coquilles
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Eros
Comment un tel dictionnaire pourrait-il ne pas inclure le
dieu du désir amoureux, de l'attirance sexuelle, de l'attraction sentimentale,
en un mot Eros ?
Quand astres et luminaires se rencontrent et parfois même s'éclipsent dans le
ciel, c'est Eros ! Quand la sève monte au coeur des arbres au début du
printemps, c'est Eros ! Quand deux êtres se rencontrent et s'étreignent, pour une heure ou pour toute
la vie, c'est toujours Eros ! Comme l'existence serait triste sans lui! On peut
à la rigueur ne pas monter au ciel comme le fit Icare, mais on ne peut vivre
pleinement sans Eros. Surtout, ne l'imaginons pas comme un bébé joufflu,
nanti d'ailes, d'un arc, d'un carquois et perçant de ses flèches les malheureux
qu'il croise sur sa route. C'est là une image conventionnelle, édulcorée, qui
montre l'affadissement tardif de ce mythe.
En sa plus belle époque, Eros est un adolescent ailé qu'on voit figuré très
souvent sur des vases, volant sur le fond noir du ciel comme en état
d'apesanteur. Si Eros est toujours en l'air, c'est qu'il a le pouvoir d'alléger
en l'homme ce qui est pesant, d'alléger le coeur de l'aimant et de l'être
aimé.
A-t-on jamais remarqué, dans notre propre langage, l'étrangeté de cette
alliance en Eros de l'amour et de l'attirance qui fonde toute l'ambiguïté de ce
mot « aimant »?
L'aimant est à la fois celui qui est attiré et l'objet qui attire. Si les
savants, les poètes et les philosophes des temps antiques avaient eu
connaissance des lois de l'attraction universelle découverte par Newton, ils
n'auraient pu y voir qu'une preuve supplémentaire de l'existence et du pouvoir
d'Eros. Car Eros, c'est la force qui fait que les choses se meuvent, que les
êtres s'émeuvent.
Jacques Lacarrière
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