Mercredi 27 Août 2014 : Calders > L'Estany  ( 20 km)


 


     
    Extrait du Guide Touristique de Catalogne édité par le Gouvernement de Catalogne :
    "Le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle
    d'El Port de la Selva - Sant Pere de Rodes et de la Jonquera à Montserrat"


    Santa Maria d’Oló

    Le village est divisé en deux : la vieille ville, au sommet d’une colline surplombant le torrent d’Oló, et les
    nouveaux quartiers, au pied de la colline, où les maisons bordent presque une grande route (Eix Transversal).
    La vieille ville s’est développée autour du château d’Oló, dont il ne reste qu’une partie de la tour ronde,
    au centre du noyau historique, aujourd’hui intégrée à une maison plus récente. Le village est entouré de forêts
    et de petits hameaux constitués d’une église ou d’un ermitage et d’une poignée de maisons. L’église romane
    Sant Feliuet de Terrassola, du XIe siècle, mérite un détour, de même que Sant Jaume de Vilanova, l’un des plus
    beaux exemples d’ermitage roman à plan circulaire de Catalogne, qui jouxte le Mas Vilanova. Certaines fermes,
    comme celles de Ciuró, de Viladessau, du Mas Rocafort et du Mas Rocabruna, sont de belles maisons fortes.


    L’Estany

    L’Estany se trouve dans la circonscription du Moianès, dans le canton du Bages, au beau milieu d’une plaine
    où les cultures occupent les moindres recoins.
    Le village s’est développé en bordure d’un lac asséché en 1570,
    sur ordre de l’abbé Carles de Cardona, pour lutter contre les foyers d’épidémie dont il était l’un des vecteurs.
    Ce lac, situé à l’est de la commune, se remplit toujours en période de fortes pluies.

    Les maisons de pierre de L’Estany en font un village rural — presque montagnard — typique.
    C’est un lieu de vacances peuplé de résidences secondaires. On séjourne à L’Estany pour la douceur de son climat
    et pour son extraordinaire ensemble monastique roman, baptisé Santa Maria, formé par une église, un cloître
    et un petit musée racontant l’histoire du lieu. La place accueillant le monastère et les rues qui s’en échappent
    donnent à ce village un charme médiéval très apprécié.

    Les origines du monastère de L’Estany sont à chercher dans l’église Santa Maria, érigée au Xe siècle.
    En 1080, elle fut cédée au diocèse de Vic, qui établit à L’Estany une communauté d’augustins.
    Le monastère commença à décliner en 1395 à la suite d’un incendie qui obligea la communauté à abandonner
    les lieux jusqu’en 1436. En 1448, un tremblement de terre eut raison de la voûte de l’église. La réhabilitation fut
    lente et de nouveaux contretemps affectèrent le bon fonctionnement du monastère. Finalement, la communauté
    s’éteignit en 1775 et Santa Maria devint l’église paroissiale de la contrée entourant le monastère.

    Les éléments du monastère restés intacts sont l’église Santa Maria, consacrée en 1133, l’ancienne salle capitulaire,
    devenue chapelle d’El Santíssim, et le cloître. L’église et le cloître communiquent grâce à une porte gothique datant
    du XVIe siècle. L’église du XIIe siècle est très sobre, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Construite sur un plan
    en croix latine, elle ne comporte qu’une seule nef surmontée d’une voûte en berceau. La croisée du transept est coiffée
    d’une élégante coupole. Le plan du cloître est carré. Chaque galerie à doubles colonnes compte dix arcs et 72 chapiteaux
    très bien conservés grâce à l’excellente qualité de la pierre utilisée. Les chapiteaux du cloître de L’Estany alternent
    scènes religieuses et profanes, la Cène et l’entrée triomphale de Jésus dans Jérusalem méritant une attention particulière.
    D’autres dépendances sont distribuées autour du cloître : presbytère, bibliothèque publique et musée. Dans le musée
    sont exposés des objets et des documents relatant la longue histoire locale, mais aussi des vestiges architecturaux
    et des sculptures prélevés lors des restaurations successives. L’ensemble monastique a été déclaré
    Monument National
    en 1931. Les travaux de restauration effectués en 1950 et 1982 ont en fait surtout été des travaux de reconstruction, notamment dans l’église.







On aperçoit encore au loin la montagne de Montserrat


Le drapeau indépendantiste des catalans


L'église de Calders au soleil levant


Un abri de berger


Itinéraire forestier


La barre rocheuse qui surplombe le chemin


Cet étrange champignon


Malgré un itinéraire éloigné de tout, on rencontre quelques fermes


La ferme où je m'arrête pour demander de l'eau

    
Ces mini-carnets pour noter notre passage abrités dans des mini-tubes cachés sous des pierres...


Sans doute le village de Santa Maria d'Olo





Il y a des passages au milieu de prés qui donnent bien envie de s'allonger...





Mais Jacques et Marc ont préféré s'asseoir sur un banc !



Environné de ces beaux paysages, je flâne...






L'église d'Estany


 


    A nouveau, galère pour trouver le chemin à la sortie de Calders...On va d'un côté puis de l'autre,
    avant de trouver les balises, sur les indications d'un automobiliste qui nous voyait un peu en perdition...
    On commence par une belle descente dans le vallon ce qui laisse supposer qu'il y aura derrière
    quelques montées, puisque le terme de cette étape se situe à près de 1 000 m !
    Je laisse mes trois compagnons prendre le large, et comme la chaleur est à nouveau au rendez-vous,
    je vais prendre le temps de faire les pauses indispensables pour ménager les pieds !
    L'itinéraire suit le GR 177-1 qui heureusement est assez ombragé et on a l'impression d'être loin
    de toute activité humaine malgré quelques fermes rencontrées ici ou là !
    Je m'aperçois que je n'ai pas pris assez d'eau, aussi je m'arrête à une ferme où je rencontre une 
    femme occupée dans son jardin à ramasser des haricots verts. Elle m'emmène dans la cuisine,
    me donne une bouteille et me fait comprendre de laisser là mon sac et de la suivre...
    Je repars avec elle sur le Chemin, par où je suis arrivé et nous marchons sur 400 à 500 m.
    Elle s'arrête, soulève une pierre et saisit un cylindre métallique qu'elle ouvre pour en sortir un
    mini-carnet sur lequel sont notés les passages des randonneurs ou pèlerins depuis plusieurs années !
    On fait encore 100 m et elle ressort un autre cylindre avec encore ce  mini-carnet ! Je vais évidemment
    y inscrire mon passage. Comment les pèlerins de passage ont pu savoir où ces cylindres étaient
    cachés ? Je me pose encore la question ! Mystère !! 
    Voir les 2 photos ci-dessus et le site GeoPelegrins
    La suite du chemin est difficile avec la chaleur qui se fait de plus en plus forte. Heureusement,
    j'ai une bonne réserve d'eau et je m'arrête dès que je trouve un endroit qui m'invite au repos !
    Faire une sieste à l'ombre d'un chêne dans cette campagne désolée est un privilège dont je ne me
    prive pas. Pour finir, il y a une longue piste montante qui n'en finit pas jusqu'au col de Sant Pere
    d'où l'on aperçoit l'Estany en contrebas. Il est 17h et je vais directement à la Casa Rural où mes
    compagnons sont installés depuis un moment ! Là encore je dispose d'une grande chambre et
    j'apprécie le confort de cet hébergement. Le soir bon dîner dans un restaurant juste à côté de
    la Casa Rural.
     


Hébergement au Gîte rural Cal Sabata - Major, 15 - L'Estany
Grandes chambres et vaste espace commun
3 coquilles



    Love Song III

    Quand tisonner les mots pour un peu de couleur ne sera plus ton affaire
    Quand le rouge du sorbier et la cambrure des filles
    ne te feront plus regretter ta jeunesse
    Quand un nouveau visage tout écorné d’absence
    ne fera plus trembler ce que tu croyais solide
    Quand le froid aura pris congé du froid
    Et l’oubli dit adieu à l’oubli
    Quand tout aura revêtu la silencieuse opacité du houx
    Ce jour-là
    Quelqu’un t’attendra au bord du chemin
    Pour te dire que c’était bien ainsi
    Que tu devais terminer ton voyage
    démuni
    tout à fait démuni
    Alors peut-être….
    Mais que la neige tombée cette nuit
    soit aussi comme un doigt sur ta bouche

    Nicolas Bouvier
    Genève, décembre 1977


     


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