Jeudi 5 Septembre 2019 - La Puebla de Arganzón > Miranda de Ebro
19,5 km  -  7ème étape



 

    Proverbe basque
    "Le jour où l'on se marie est le lendemain du bon temps"

 



Aube tourmentée...


...pour laisser place à un ciel d'or et feu...

                            
C'est un Chemin où coulent les fontaines pour le bonheur du pèlerin...





Ici on retrouve les grands espaces de la Castille...
Après une enclave Castillane on
traverse une région située au sud-ouest de la Province d'Alava


Iglesia de San Martin - Estavillo


Iglesia de San Andrés  - Armiñon


Statue de la Vierge à l'angle d'une maison à Armiñon


Une belle demeure à
Armiñon


A la sortie d'Armiñon le pont sur le rio Zadorra





La tourmente qui menace mais n'accouchera de rien... 


La iglesia de
Ri
vabellosa


Une fontaine originale...


Pont sur le
rio Zadorra






Miranda de Ebro


La plaza del Ayuntamiento



Iglesia de Santa Maria






Iglesia del Espiritu Santo


Le rio Ebro


L'Albergue Municipal de Miranda  de Ebro





    ....Estavillo, à mi-chemin du sommet de la montagne et au nord de la N-1, édifiée autour de l'église de Saint-Martin,
    au portail du 15ème siècle et avec un très beau relief de l'Annonciation. On emprunte ensuite une route qui
    descend vers Armiñon et traverse cette localité et son magnifique pont aux huit arches sur le rivière Zadorra,
    avant d'arriver à Rivabellosa, avec son ermitage roman de Saint-Jean, sa paroisse de Notre-Dame du Rosaire
    et son Palais Renaissance de Saenz de Saintemarie....
     



    Je quitte l'Albergue un peu avant 7 h pour arriver juste à l'ouverture de la Boulangerie "La Flor del Trigo" où je peux prendre
    un
    petit-déjeuner servi par une charmante jeune fille sympathique et souriante.... Il suffit parfois d'un sourire pour mettre du
    baume
    au cœur et pour que la journée s'annonce claire et lumineuse...
    Je prends un itinéraire parallèle à l'autoroute. Le ciel est nuageux et menaçant. Je prends de l'eau fraîche à une fontaine
    et je monte en suivant une petite route vers le premier pueblo Burgueta, village agréable et tranquille, encore endormi...
    A nouveau montée,
    puis descente qui me mène à l'entrée de Estavillo dominé par l'imposante église Saint-Martin.
    Je fais une pause sous un énorme
    noisetier et je n'ai qu'à me baisser pour une nouvelle fois remplir mon sac d'un bon
    demi-kilo de bonnes noisettes fraîches !


    J'emprunte alors un Chemin dit des Romains, je passe sous deux ponts routiers et j'arrive à Armiñon où se trouve également
    une
    jolie église en face de laquelle à l'angle d'une maison, on peut apercevoir dans une niche une statue de la Vierge. Je fais
    un tour
    dans ce pueblo où je peux admirer de belles demeures avec blasons sculptés sur les façades. Je traverse ensuite ce
    beau pont médiéval aux huit arches qui enjambe le rio Zadorra, je passe sous la voie ferrée et je prends un chemin de terre
    qui monte
    fortement. J'arrive à une station de pompage où se trouvent les indications pour suivre 2 chemins différents.
    Je choisis l'itinéraire le plus court, 8,8 km alors que l'autre itinéraire (10,8 km) était proposé quand l'hébergement se faisait à
    l'Albergue Juvenil. Il y a maintenant une nouvelle Albergue et donc il vaut mieux prendre l'itinéraire passant par Rivabellosa.

    Le chemin continue à monter jusqu'à un point haut et ensuite descente en pente légère sur un chemin caillouteux bordé
    de ronciers avec de belles mûres dont je me régale. Je déclame quelques poèmes dont "Le Bateau Ivre" de Rimbaud  
    et "Plain-Chant" de Jean Cocteau et je finis d'apprendre deux autres poèmes : "Les bijoux" de Charles Baudelaire et
    "Le saut du tremplin" de Théodore de Banville.


    Un peu plus loin, j'arrive au dernier pueblo de cette étape, Rivabellosa où se trouve l'ermitage roman de Saint-Jean.
    C'est une localité plus importante, agréable et qui incite à une pause que je fais près d'une fontaine.
    Il reste 3 km avant d'arriver au terme de mon étape. Je passe au milieu de champs de céréales moissonnés
    et au loin sur ma droite se trouve une chaîne de montagnes, sans doute celles qui nous séparent du Camino del Norte.
    Finalement, malgré les menaces matinales, il n'y a pas eu de pluie, le temps est agréable, ni chaud, ni froid.


    L'arrivée à Miranda de Ebro entre voie ferrée et zone industrielle est longue et je suis soulagé quand j'arrive aux premières
    habitations... Une flèche jaune m'indique le centre-ville, là où je trouve assez facilement l'Albergue près de la Plaza Cervantès.
    Je téléphone au n° que j'avais noté lors de mon passage dans l'Albergue de La Puebla et c'est le Président de l'Association
    locale qui vient m'ouvrir. C'est un bon accueil et de plus je peux obtenir quelques renseignements pour visiter la ville dans
    la soirée. Un peu plus tard, alors que je me repose, arrivent trois espagnols qui font une partie du Chemin. Nous partageons
    un verre de l'amitié et ensuite je sors pour faire un tour dans cette cité
    qui se situe à cheval entre la Rioja, le Pays basque
    et la Castille. Elle a été à travers les siècles, une pièce stratégique et commerciale de premier ordre. Ses importantes voies de
    communication furent à l’origine du développement de la ville, transformant une économie agricole et d’élevage ovin en une
    économie industrielle et tertiaire.


    Je monte au Castillo d'où j'ai une superbe vue sur la ville. Je rencontre un couple de Français qui font du tourisme dans
    cette région et je retourne pès de l'Albergue à la Taberna Cervantès où j'ai la chance de pouvoir dîner de bonne heure...
    Jamón y huevos con Vino Tinto y Pacharan ! Pour une fois, je vais pouvoir me coucher de bonne heure à 22 h !

 

Hébergement à Miranda de Ebro : Albergue Municipale "Andrés Terrazas"
Plaza Cervantès - 5A
(Lateral Antiguo Colegio Cervantès)
Hospitalero Amadeo : 662 386 252
Albergue neuve et bien équipée, gérée par l'Association locale - 5 €
4 coquilles

 



    Les bijoux

    La très-chère était nue, et, connaissant mon coeur,
    Elle n'avait gardé que ses bijoux sonores,
    Dont le riche attirail lui donnait l'air vainqueur
    Qu'ont dans leurs jours heureux les esclaves des Maures.

    Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
    Ce monde rayonnant de métal et de pierre
    Me ravit en extase, et j'aime à la fureur
    Les choses où le son se mêle à la lumière.

    Elle était donc couchée et se laissait aimer,
    Et du haut du divan elle souriait d'aise
    A mon amour profond et doux comme la mer,
    Qui vers elle montait comme vers sa falaise.

    Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté,
    D'un air vague et rêveur elle essayait des poses,
    Et la candeur unie à la lubricité
    Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ;

    Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
    Polis comme de l'huile, onduleux comme un cygne,
    Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
    Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,

    S'avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
    Pour troubler le repos où mon âme était mise,
    Et pour la déranger du rocher de cristal
    Où, calme et solitaire, elle s'était assise.

    Je croyais voir unis par un nouveau dessin
    Les hanches de l'Antiope au buste d'un imberbe,
    Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
    Sur ce teint fauve et brun, le fard était superbe !

    Et la lampe s'étant résignée à mourir,
    Comme le foyer seul illuminait la chambre,
    Chaque fois qu'il poussait un flamboyant soupir,
    Il inondait de sang cette peau couleur d'ambre !

    Charles Baudelaire - Les Fleurs du Mal
     

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